The City That Never Sleeps
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Joyce L. Clayton
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Joyce L. Clayton

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MessageSujet: UC   UC Icon_minitimeMar 26 Mai - 22:33


James & Joyce

« UC »

Après ma dernière phrase j'avais regardé James droit dans les yeux. Il était hors de question que je lui montre à quel point j'avais été blessée par ses propos et ses insinuations. Alors je me défendais par l'attaque. C'était la solution que je maîtrisai le mieux.
A mon grand étonnement, lorsqu'il répondit à ma première question, il se défendit justement, sans partir dans l'excès et sans me provoquer plus. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réponde réellement à ma question qui n'était qu'une simple provocation pour lui clouer le bec. Ce garçon m'étonnait de plus en plus. Je ne savais même plus quoi lui dire, je me contentai de le regarder froidement et j'étais presque immobile, dans l'attente. Mais je ne savais pas exactement ce que j'attendais. J'ignorai si la réaction de lui que j'attendais était qu'il s'écrase, ou si au contraire qu'il me prenne au mot et m'emmène chez lui. Dans les deux cas, il faudrait que j'improvise une réponse qui ne me ferait pas passer soit pour quelqu'un que l'on vexe facilement, soit pour une grande gueule qui n'assumait pas ses paroles. A cet instant là, tout ce que je souhaitai, c'était une réponse de James à ma proposition, n'importe laquelle, pour que je puisse m'en aller dignement et rentrer me coucher.
Une fois de plus il me prit à contre pied. La main de James c'était adroitement accrochée à la mienne, et maintenant nos doigts étaient entrelacés. Je ne comprenais plus ce qu'il se passait. J'étais comme spectatrice de l'action, car je n'arrivai pas à prendre de décision. Ma volonté de l'envoyer paître s'était envolée au moment même où j'avais sentie la main de James s'emparer de la mienne. Mon cerveau venait de s'arrêter de fonctionner, un court instant, mais apparemment assez long pour que je me retrouve à suivre James, sans un mot et sans même résister. Il était donc clair, malgré mon esprit un chouïa embrumé par ces émotions mais aussi par l'alcool qui montait lentement, qu'il m'emmenait maintenant chez lui. Et c'est donc avec grande surprise que nous ne repassâmes pas par le vestiaire. Merde, il faudrait donc que j'appelle les organisateurs demain pour récupérer mon manteau haute couture. Décidément … Mais nous nous arrêtâmes devant le grand hôtel et James me déposait délicatement sa veste de costume sur les épaules. Je restai muette, incapable de réagir face au comportement de mon cavalier. La soirée n'arrêtait pas d'évoluer, et j'allai de surprise en surprise. J'étais passée de la totale maîtrise, à la perte totale de contrôle des événements, et de façon assez étonnante, cela ne me dérangeait pas plus que cela de me faire mener. Même si je me sentais un peu comme un mouton sans cervelle, volonté et libre arbitre. Est-ce que James était à l'origine de cette attitude que j'adoptai maintenant ? Sans aucun doute. Est-ce que cela me rassurait ? Pas du tout.
Je frissonnai, à la fois à cause du fond de l'air très frais, mais aussi parce que je me disais que je n'étais plus en possession totale de mes moyens, et cela m'effrayait vraiment. Cela faisait des années que ça ne m'était pas arrivé, et je ne savais pas comment le gérer. Il fallait que je reprenne la situation en main, que je montre à James qui j'étais vraiment.
Alors qu'un silence qui devenait pesant commençait à s'installer, James reprit la parole. Je baissai la tête, mal à l'aise. Mais qu'est ce qu'il m'arrivait ?! Je ne savais pas quoi lui répondre, je restai muette, timide. Je me sentais comme une gamine de 14 ans à son premier rencard. Mais j'étais presque vexée. Il ne voulait pas forcément coucher avec moi. Certes, cela changeait de tous les hommes que je fréquentai habituellement, mais c'était plutôt déstabilisant. Mon cerveau redémarrait enfin, car il fallait que j'agisse. Mon esprit bouillonnait, tentant de trouver la solution parfaite à cette situation. Mais je me devais de décider quelle partie de ma personnalité je souhaitais lui montrer. La Joyce charmeuse, sans attache et qui aime s'amuser ? Ou alors la Joyce attentive, rêvant du prince charmant, et à la recherche d'une vraie relation ?
Mais visiblement, ma réaction était trop lente pour James, et là encore, il prit une initiative, sorti du bâtiment sans passer par la salle principale du gala, sans que j'ai pu dire un mot, et nous fit monter dans un taxi, indiquant au chauffeur une adresse avant de me préciser qu'il s'agissait de son appartement. Il précisa aussi qu'il voulait juste boire un verre. « On pourra aussi manger quelque chose ? » finis-je par lâcher au bout d'un moment. « Les sushis n'ont bizarrement pas atterris dans mon estomac. » Je retrouvai un peu de contenance avec ce sarcasme, et me senti un peu mieux. » Il se contenta de sourire et de hocher la tête. Il demeura souriant souriant, sans virer au sourire pervers, et détendu. Ou tout du moins c'est ce qu'il essayait de faire paraître. Je parvins un peu à me détendre, enfin, c'est ce qui me semblait. Les quelques minutes de trajet me parurent durer des heures, car elles furent silencieuses après notre bref échange. Lorsque je senti la voiture ralentir je desserrais enfin les mâchoires, que j'avais instinctivement contractées au cours du trajet. Nous descendîmes du taxi et nous nous retrouvâmes face a un bâtiment miteux. Je haussais un sourcil dédaigneux et lâchai sans réfléchir « Tu vis ICI ? » Puis je tournai la tête vers lui « Ça craint ce quartier. Ton loyer dois être ridiculement bas. » Puis je le laissai m'entraîner à l'intérieur de l'immeuble. J'étais loin d'être dans mon élément. Le bâtiment était vieux et n'avait pas été rénové, contrairement au mien. La cage d'escalier était étroite, il n'y avait pas d’ascenseur. L'angoisse. « J'espère que c'est pas un repère de dealer ou de trafiquant d'organes. T'en es pas un, n'est ce pas ? » Dis-je soudainement inquiète. Je serrai un peu plus la veste de James, qui était toujours autour de mes épaules, contre mon buste, comme si elle allait me protéger. Ridicule. Mais pour la première fois l'idée que James soit un total psychopathe me traversa l'esprit. Je secouai la tête pour chasser cette vision de mon esprit et pénétrai enfin dans l'appartement de James. Mes yeux scrutèrent le lieu. Tout était si différent de mon appartement. C'était moderne et chaleureux. J'avançai un peu plus, observant tout autour de moi. L'intérieur semblait travaillé avec précision, et j'aimai plutôt ça. Je ne pensai pas qu'un tel immeuble pourrait cacher un appartement comme celui ci. J'étais si curieuse que je continuai mon inspection sans attendre que James m'y invite. Je pouvais voir des escaliers menant à une mezzanine qui devait être sa chambre. Je me retournai, fis face au salon, puis à la cuisine moderne et enfin à quelque chose d'étrange. Je m'approchai en fronçant les sourcils et je pus enfin voir qu'il s'agissait d'un jardin, ou d'un potager, je n'aurai su dire. Mais j'éclatai d'un grand rire moqueur. « HAHAHAH ! Mais mon Dieu ! T'as un potager dans ton appart ?! Mais j'ai jamais vu ça ! T'es un espèce d'hippy babacool, mixé à un hipster et un bobo New Yorkais ! » Puis je fis face à James et le regardai droit dans les yeux « Mais qui es-tu James ? Qu'est ce que tu caches derrière cette belle gueule?! » Je m'approchai lentement de lui, sans baisser le regard « Parce qu'après tout, je ne sais rien de toi. On a beaucoup parlé de moi ce soir … » Puis maintenant très proche de lui « A ton tour maintenant. » Je le regardai avec un air de défi. Je ne savais pas exactement pourquoi, mis à part le fait qu'il m'intriguait vraiment. Il allait sûrement me prendre pour une folle, lunatique, qui ne cesse de changer d'humeur, mais tant pis. J'étais comme ça au quotidien, et encore plus en sa présence. A lui d'assumer maintenant.
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James D. Ward
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James D. Ward

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MessageSujet: Re: UC   UC Icon_minitimeMar 2 Juin - 17:14

J’étais en train de ramener celle qui faisait partie des plus belles femmes de New-York chez moi. Je ramenais une mannequin chez moi ! Voilà l’idée qui occupa ma tête pendant tout le trajet de taxi. Nous nous étions regardé dans les yeux, elle m’avait dit avoir faim, mais sinon, rien, le silence absolu, un silence qui mettait même le conducteur mal à l’aise. En dehors de la courte discussion alimentaire entre Joyce et moi, le pauvre, qui travaillait déjà tardivement, devait se coltiner ce qui semblait être un couple en froid. Pas spécialement agréable comme course. Sauf que nous n’étions ni un couple, ni en froid. Je ne sais pas à quoi pensait la belle brune à ce moment là, mais pour ma part, je pensais à elle en regardant distraitement le paysage urbain défiler devant mon regard peu concentré et intéressé. Joyce, célèbre mannequin de la grande pomme, allait passer chez moi. Par chance, je savais que ce n’était pas le foutoir chez moi et que donc, elle n’allait, a priori, pas partir en courant. Courir avec une telle robe serait de toute manière insensé. Mon adresse était un autre point sur lequel je me questionnais. Que pensait-elle de Brooklyn ? Comment allait-elle réagir en voyant l’immeuble qui n’a rien à voir avec l’intérieur ? De manière un peu prétentieuse, je me dis que j’étais suffisant, en tant que personne, pour qu’elle passe outre les défauts de mon quartier. Quelques secondes avant d’arriver à destination, je la regardai. Elle tournait la tête elle aussi, elle regardait avec attention l’extérieur, comme si elle se disait « Faites que ce soit ici ! » ou bien « Faite que ce ne soit pas là ! » Cette concentration couplée à une appréhension hautement palpable me fit sourire. Un sourire qui s’effaça lorsque nous arrivâmes et que Joyce me regarda brièvement. Je réglai la course et sorti du taxi avant de le contourner par l’arrière pour me retrouver aux côtés de la demoiselle. Mon sourire n’eut pas l’occasion de revenir sur mon visage tendu car ma cavalière ne tarda pas à faire une remarque sur l’immeuble, comme je m’y étais préparé. Elle avait raison en même temps, il n’était pas très vendeur. Attends de voir l’intérieur. dis-je sans préciser si oui ou non le loyer était élevé. Je marchais à présent devant Joyce, sans lui avoir repris la main. Je lui ouvris la porte de l’immeuble puis celle de mon appartement quelques secondes plus tard après lui avoir précisé, tout en rigolant que non, je n’étais pas un dealer et encore moins un trafiquant d’organes. Elle entra la première, je la mimai et ferma la porte derrière moi. En tournant à nouveau la tête vers la jeune femme, je vis que celle-ci avait pris la liberté d’entamer une inspection minutieuse de mon appartement. Sa tête tournait dans tous les sens et ses yeux se posaient sur chaque détail, d’un mur à l’autre, du plafond au plancher. Je sentais mon palpitant battre à tout rompre dans ma cage thoracique. Et si mon appartement ne passait pas le « crash test » ? Qu’allait-il se passer alors ? Je me voyais déjà avoir à rappeler le taxi parce qu’elle ne se sentait pas à l’aise. Sauf que penser ça c’était se tromper sur la véritable nature de Joyce. Je ne pouvais plus me permettre ce genre d’idées à son propos après la courte soirée passée avec elle dans son monde. Bien qu’évoluant dans un monde d’apparences, de superficialités, la demoiselle était loin de tout ça. Elle était intelligente, cultivée, déterminée et magnifique par-dessus le marché.

Mon potager hors-sol. Voilà l’élément de « décoration » qui retint le plus son attention et sur lequel elle brisa le silence en me collant une étiquette que je n’aimais pas tant que ça mais qui avait une part de vrai : James, le hipster-bobo new yorkais. J’étais clairement tendu, une tension à peine cachée, une tension due à Joyce. Elle me fixait et j’avais l’impression que je devais fournir un argumentaire béton pour expliquer la présence d’un jardin potager dans mon appartement. C’était comme si ce que je faisais était illégal ou plutôt que ça entachait une image positive de moi. J’ouvris la bouche, prêt à m’expliquer, mais la brune dégaina plus vite que moi et enchaina très vite. La tension laissa alors place à un air de surprise tandis que Joyce s’approchait dangereusement et de plus en plus prêt. Mon cœur battait toujours aussi fort mais plus du tout pour les même raisons. Joyce faisait littéralement le premier pas alors que nous étions à présent dans un cadre bien plus intime. La donne était totalement différente sans les journalistes et tous les autres invités. Nous n’étions plus qu’un homme et une femme en tenues de soirée, dans un appartement new-yorkais. Elle s’approchait, donc, et ce fut à ce moment précis que mon cerveau disjoncta. Elle était toute proche de moi et instinctivement mes bras l’enlacèrent et mes mains vinrent se croiser dans le bas du dos de Joyce, exerçant une pression légère mais suffisante pour la coller contre moi. Nos visages étaient encore distants, elle avait tout le loisir de contempler mon sourire satisfait, sourire que je ne maitrisais pas non plus. Qui suis-je ? Et bien… murmurais-je sans finir ma phrase. En effet, ma tête se pencha d’environ quarante-cinq degré sur le gauche et plongea lentement vers le cou de Joyce. Lorsque mes lèvres se retrouvèrent à quelques millimètres à peine de ce cou qui s’offrait à moi, mon cerveau fut de retour parmi les morts, les connexions se faisaient à nouveau et je me rendis alors compte de mon dérapage, sans savoir comment l’avait vécu ma cavalière. D’un geste un peu brusque ma tête reprit sa position initiale, mes bras se collèrent le long de mon corps et je reculai même de deux pas. … je suis un graphiste new-yorkais, passionné par l’esthétique, intéressé par le sens qu’elle cache plus ou moins. Je cultive en effet mes propres légumes parce que je préfère savoir ce qu’il y a dans mon assiette. Voilà… Il n’y a pas grand-chose à ajouter à cela. m’empressais-je de dire pour tenter de cacher, par des mots, le rouge coquelicot qu’arboraient mes joues. Je fis alors volte face et me rendis à l’espace cuisine pour voir ce que je pouvais proposer à mon invitée du soir. Le frigo était rempli, le bar aussi, j’avais de quoi festoyer pendant toute une semaine en compagnie de Joyce. J’ai de quoi te préparer une pizza faite maison, j’ai justement un plateau de sushi. Sinon, si tu préfères du sucré, j’ai ce qu’il faut aussi. Sinon… je regardai ma montre. …il n’est pas encore trop tard pour se faire livrer. Je refermai le frigo en attendant un réponse de Joyce et me dirigeai vers le bar. Là, j’attrapai deux flûtes à champagne ainsi qu’une bouteille bien fraiche. Je la débouchai, servi les deux verres mais restai dans le coin cuisine tant que Joyce n’avait pas fait son choix. J’ai sans doute un peu gâché ta soirée, j’en suis sincèrement désolé, vraiment. J’aurais de loin préféré être le cavalier parfait, il faut croire que j’ai échoué. Mais la soirée n’est pas terminée, on a toute la nuit devant nous pour apprendre à mieux se connaitre... A moins que tu ais des impératifs qui t’empêchent de rester.
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Joyce L. Clayton
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Joyce L. Clayton

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MessageSujet: Re: UC   UC Icon_minitimeDim 10 Jan - 20:36


James & Joyce

« UC »

La tension qui émanait de James était évidente. J'y étais peut être allé un peu fort avec toute l'histoire du potager et les mots que j'avais utilisé pour décrire James. J'avais quant à moi repris totale confiance en moi, alors que quelques minutes auparavant je l'avais suivi sans réfléchir, sans me dire qu'il était peut être un dangereux psychopathe. Il fallait que je reprenne la situation en mains, je ne pouvais pas me montrer faible. Il n'avait pas était capable de me défendre face à son ex petite-amie, j'allais donc me défendre toute seule maintenant. Et voilà pourquoi j'étais sur la défensive, ce qui se traduisait par une provocation, qui avait en fait plutôt tendance à m'amuser. Je fus néanmoins de nouveau déstabilisée lorsque James rentra dans mon jeu. Je ne m'attendais pas à cette réaction de sa part. Je pensais qu'il allait s'écraser, répondre bêtement à la question. Mais non, il se colla à moi, tandis que mon cœur ratait un battement. James souriait. Je ne savais pas ce que voulait exactement dire ce sourire, mais il illumina son visage. Alors que son corps bougeait et que ses lèvres s'approchait de mon cou, je ne savais plus ce que je voulais, et surtout je n'étais plus capable de contrôler la situation. Mais l'ambiance changea radicalement, en un millième de seconde. J'étais confuse, je battais des cils, perturbée par le changement d'attitude si soudain du brun. Il se raidit, il avait perdu son sourire et surtout son attitude entreprenante. Il répondit à ma question presque comme un robot, ne donnant aucune vraie information sur lui. Seulement des faits sans intérêts, qui n'exprimaient pas réellement qui il était. Avais-je était trop loin en le provoquant ainsi ? Je ne comprenais plus rien. Vous parlez d'un ascenseur émotionnel vous.
Je voyais bien que James était de nouveau plus que mal à l'aise. Je soupirai, déçue. Je ne sais pas ce que j'avais espéré comme réponse, mais certainement pas celle ci. Il se détourna de moi et se dirigea vers la cuisine. Je le suivi et m'appuyais contre l'îlot central, l'observant. Il s'agitait, voulant combler le silence gênant. Après qu'il m'ait proposé toute sorte de nourriture je haussai les épaules et répondit d'un ton détendu, dénué de toute provocation. « Du sucré ça peut être une bonne idée pour finir la soirée. Mais ne t'embête pas trop James. » J'étais sincère. Il n'avait pas besoin de m'impressionner avec de la nourriture. Ma décision était de toute façon prise. Il n'y aurait pas de lendemain à cette soirée. Si je finissais dans son lit, soit. Mais ça n'irait pas plus loin. Pas après le fiasco de la soirée et le changement d'attitude dont j'avais été victime quelques minutes auparavant. Maintenant que cette décision était arrêtée dans ma tête, je me sentais plus relaxée. Il s'était immobilisé avec l'alcool dans les mains, et j'attendais qu'il me tende une coupe. Quitte à passer une soirée bizarre, autant la passer éméchée. Mais je ne puis m'empêcher de hausser un sourcil lorsqu'il reprit la parole. Décidément, j'avais l'impression d'être sur des montages russes. James venait de tout chambouler à nouveau. Plus rien n'était en place dans mon cerveau, et la décision que je venais de prendre était de nouveau sur la sellette. Une vraie girouette. En l'écoutant, je me rendis compte que j'avais dû lui mettre une pression abominable. Je me l'étais jouée petite princesse parfaite, ce que je suis, mais peut être un peu trop. Et je m'en voulais. Pour la première fois de ma vie je regrettais d'avoir joué la garce avec un homme. Et je comprenais enfin pourquoi. James était différent. Mais en bien. J'avais moi aussi envie d'apprendre à le connaître, pour de vrai.
J'avalai difficilement ma salive, prête à lui présenter des excuses. Non mais vous le croyez vous ? Joyce Clayton présente des excuses sincères à un homme. Autant dire que cela n'allait pas être simple pour moi. « Ne soit pas désolé James. Je n'ai pas exactement été la cavalière idéale non plus. Je … J'ai voulu te mettre à l'épreuve et maintenant, je m'en veux. Il y a eu des faux pas de notre part à tous les deux tu sais. » Ouah. Qui aurait cru que je serais un jour capable de prononcer de tels mots ? Mais cela ne suffisait pas, je voulais continuer de le rassurer. « Si ce qu'on va lire dans les journaux demain t'inquiètes, tu n'as pas de quoi. Tous ces gens n'ont tellement pas de vie qu'ils essaient de voler celle des autres. Pas de quoi être fiers.» Je lui souri, espérant qu'il comprendrait que j'étais réellement navrée de la tournure de la soirée, et que nous avions tous deux une part de responsabilité. Oui parce que concrètement, s'il m'avait défendu contre l'autre débile de Marie, on en serait peut être pas au même point. Mais si j'avais été moins sévère avec lui nous n'en serions pas là non plus. Je lui tournai le dos, m'éloignai du plan de travail, ôtai sa veste de costume que je portai toujours et la déposai sur le dossier d'une chaise, signe que je comptais bien rester, et de façon détendue. « Je serais ravie de rester pour apprendre à te connaître, pour de vrai. » Je m'approchai à nouveau de James et m'emparais de la coupe de champagne qu'il tenait toujours dans la main. Je tendis le bras, signe que je voulais porter un toast. « A notre soirée chaotique mais pas encore terminée. »
Une fois que nos deux verres tintèrent, je retournai vers le canapé sur lequel je m'installai, sans attendre l'invitation de James. «Alors, on commence par quoi ? L'enfance c'est peut être un peu cliché tu ne crois pas ? Alors hm, dis moi … Qu'est ce que tu aimes faire lorsque que tu ne cultives pas tes légumes hein ? » dis-je avec un petit rire, qui n'était pas moqueur, mais plutôt amusé. Amusé de ma propre bêtise.
J'étais maintenant beaucoup plus détendue, buvant calmement ma coupe de champagne. Tellement détendue que je mourrai d'envie de retirer mes talons qui me faisait horriblement mal. Je tentais tout de même d'arranger ma posture pour ne pas voir l'air négligée, ni provocatrice. Car ma robe n'était définitivement pas idéale maintenant que j'étais assise sur un canapé. En fait, je gigotai comme un enfant. « Hmm, désolée, je … Ces chaussures sont un enfer et hmm ma robe à moins de tissu que je ne le pensais. » dis-je en rougissant.  Je craignais que ces derniers mots soient mal interprétés, qu'il croit que j'étais prête à me déshabiller pour lui, mais tant pis, ils étaient dit. « C'est pas toujours facile d'être une fille haha ! » rajoutais-je en lui lançant un petit regard timide. Oui timide. Non mais je vous jure !
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James D. Ward
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James D. Ward

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MessageSujet: Re: UC   UC Icon_minitimeJeu 28 Jan - 14:45

Du sucré, parfait. Non, pas parfait en fait, pas parfait du tout même. Je lui avais proposé cette alternative uniquement parce que je voulais à tout prix la satisfaire en tous points, mais je n’avais pas vraiment de met sucré pouvant s’accorder à du champagne à lui proposer. Rien qui me venait à l’esprit du moins. Les sushis, la pizza ou la livraison m’auraient bien aidé mais il avait fallu qu’elle choisisse ce qui me mettait le plus dans l’embarras. Plutôt que d’être paniqué par ce choix malvenu, je souris, ça ressemblait bien à Joyce après tout, de ce que je connaissais d’elle. Me mettre à l’épreuve, c’était ce qu’elle avait plus ou moins volontairement fait depuis le début  de la soirée alors un énième « challenge » n’était pas si étonnant après tout. Mais pour le moment nous en étions à l’alcool, et au champagne plus précisément, enfin, j’en étais à l’alcool, puisque que je n’avais pas donné sa coupe à Joyce, stupéfait par ses excuses, oui des excuses. En effet, alors que je pensais qu’elle allait me faire porter la responsabilité de l’échec de la soirée, la brune assuma sa part, faute partagée donc. Impressionnant venant de celle qui paraissait être la demoiselle la plus confiante, fière et déterminée de toute la ville. J’avais toujours envie de la satisfaire mais je ne ressentais plus cette pression qui m’obligeait à me plier en quatre pour elle. Pour la première fois de la soirée, j’avais l’impression que nous étions d’égal à égal, impensable quelques heures plus tôt ! Petite moue accrochée au visage, je haussai les épaules lorsqu’elle aborda les tabloïds et les pages ou plutôt les lignes qui me concerneraient potentiellement. Je n’en ai rien à faire de tout ça. Ils peuvent dire que je suis ton nouveau petit ami, juste un faire valoir, un prétendant prêt à tout, je n’en ai que faire de leurs avis. Mon sourire sincère répondit au sien qui l’avait tout autant été, sincère.

Sincère, mais toujours aussi immobile, je la regardai avec attention se déplacer dans mon appartement et reposer ma veste de costume sur le dossier d’une chaise avant de revenir à mes côtés. Elle prit une coupe de mes mains, ce qui eut pour effet de me sortir de mes rêveries. Ah oui, pardon, j’ai oublié de te donner ta coupe. Nouveau sourire. A notre soirée en tête à tête, oui. J’étais à la fois curieux de voir comment allait se dérouler la suite des événements et impatient de voir si oui ou non, j’allais vraiment lui plaire. Un baiser sincère, sans les flashs des photographes et les regards des commères du village serait tout à fait bienvenu et plaisant ! Mais bon, nous n’en étions pas encore à ce stade là. Par miracle, oui, c’en était presque un, mes jambes retrouvèrent leur fonction motrice et je rejoignis alors Joyce sur le canapé. Assis de côté, je continuais de la dévorer du regard, me contentant de fixer mes yeux à hauteur de son visage. Lorsqu’elle évoqua les légumes que je cultivais, une ampoule s’alluma dans ma tête ! Je cultivais des légumes, mais aussi des fruits et notamment des fraises que j’avais récolté l’avant-veille et qui étaient dans mon réfrigérateur mais que je n’avais pas vues au premier coup d’œil. Euréka comme dirait l’autre ! Attends un instant, je reviens ! Je bondis du canapé et me précipita à nouveau vers la cuisine avant de revenir dans le canapé et de poser sur la table basse devant nous un saladier de fraises et une bombe de chantilly. Aveuglé par l’excitation de ma « découverte », j’en avais oublié les petites assiettes ou quoi que ce soit d’autre qui nous aurait permis de nous servir correctement en fraise et en chantilly… Tête en l’air que j’étais… Mais bon, trop tard, je n’allais pas entrecouper notre soirée de trente-six allers-retours à la cuisine.  Et bien… je me balade, oui, j’aime beaucoup me balader. J’ai souvent avec moi de quoi dessiner alors je dessine l’architecture ou les gens que je vois et qui m’intéressent. Dessiner les gens dans leur environnement me permet d’obtenir des sortes de portraits de la ville dans toute sa diversité. Et quand je ne fais pas ça, c’est que je bosse, chez moi, près de mes légumes donc. dit-je en rigolant pour faire écho à sa petite taquinerie.

Je n’eus pas le temps de lui retourner la question que fus intrigué par ses gesticulations dans le canapé et mon regard quitta alors le visage de la jeune femme pour descendre sans gêne jusqu’à ses jambes. Ses jambes, cette incroyable paire de jambes même, soulignée par cette robe fendue, ne cessaient de bouger, de se croiser puis se décroiser. J’admirai ce petit ballet, toussai pour reprendre mes esprits et redressai la tête à nouveau plonger mon regard dans le sien, plus troublé. Ses joues étaient rouges mais je ne parvins pas immédiatement à savoir si c’était son maquillage éclairée d’une lumière particulière de la pièce et de la nuit, dehors, ou si c’était… Non ?! De la timidité ? Joyce, de la timidité ?! Le rouge était bien trop étendu, pas assez travaillé pour que ce soit son maquillage. Elle avait donc rougi dans l’intervalle de temps où j’avais contemplé ses jambes. Chevalier servant que je voulais être, je ne pouvais la laisser ainsi, il fallait la rassurer. Tu te doutes que je n’ai pas de tenues féminines ici mais si tu le souhaites, je te prête ce que tu veux : chemise, t-shirt, pantalon, bas de jogging, tu n’as qu’à choisir ce que tu veux pour être plus à l’aise et te changer dans la salle de bain. Il y a tout dans le petit dressing là bas et la salle de bain et juste ici, facile, seul endroit isolé du reste de l’appartement. Avoir une sorte de « loft » comme le mien avait son lot d’avantages et d’inconvénients. Parmi ces derniers, le fait que seul la salle de bain et les toilettes soient les seuls endroits qui bénéficiaient d’une certaine intimité, le reste de l’appartement n’étant qu’un vaste espace ouvert. Et puis si tu ne veux pas remettre ta robe pour rentrer, tu n’as qu’à dormir ici cette nuit, si partager mon lit ne te pose pas de problème. Pas de chambre d’ami, désolé. Contrairement à elle, je ne rougis pas. Le fait qu’on soit d’égal à égal m’avait redonné confiance en moi et c’était une invitation totalement courtoise que je venais de lui transmettre. Pas de raison de me sentir embarrassé donc. Et puis après t’être changée, si tant est que tu veuilles te changer, tu pourras me raconter ce que tu fais de ta vie non médiatique, à quoi tu occupes ton temps vraiment libre. Moi aussi je suis curieux d’apprendre à te connaitre… vraiment. Un large sourire rayonnant ponctua ma phrase, je commençais, avec plaisir, à voir un peu mieux qui était la vraie Joyce Clayton et j’avais toute une bouteille de champagne et un saladier de fraises devant moi pour définitivement percer son mystère.
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