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 Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James

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James D. Ward
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James D. Ward

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MessageSujet: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeVen 19 Déc - 16:59

Six jours. Six malheureux jours. Moins d'une semaine. Une poussière rapportée à la longueur d'une année. Voilà le délai que m'avait laissé Joyce pour notre entrevue suivante. D'habitude six jours était un délai plus que confortable, peut-être même un peu long, pour se préparer à revoir une personne qui nous plait mais là, ce n'était pas le cas. La jeune femme avait placé la barre assez haute en faisant de moi son cavalier à une soirée dont j'ignorais le but et l'intérêt. Et puis, quand je repensais à notre discussion à la bibliothèque, je revoyais son geste avant de partir. Elle m'avait comme examiné avant de me faire une remarque sur l'importance de la tenue à cette soirée. J'avais donc compris que mon style ne collait pas avec ses attentes. Dans ces six jours, au delà d'être prêt psychologiquement, je devais donc être prêt "vestimentairement", pas simple pour moi qui possédait approximativement aucun costume. J'avais des tenus sobres, d'autres un peu plus excentriques, mais rien qui ne faisait soirée. Enfin, pas pour ce genre de soirée. J'accordais tellement d'importance à cet événement, à mon grand étonnement d'ailleurs, que j'avais relégué mon travail au second plan, préférant me lancer dans la quête effrénée de la tenue parfaite. Avant ça j'avais quand même fait défiler les cintres sur ma penderie pour bien être sûr que je n'avais vraiment rien, même pas un accessoire qui m'éviterait un achat superflu. Mais bon, le constat fut vite vu: j'avais tout à acheter, des chaussettes jusqu'aux lunettes. Oui bon, c'était un peu radical d'acheter une nouvelle paire de chaussettes ainsi que des lunettes de vue sans savoir si j'aurais l'occasion de les porter après cette soirée, mais finalement, j'avais trouvé là une excuse en or pour faire une petite session shopping. En effet, cela ne me déplaisait pas de perdre mon temps à chercher quelque chose d'introuvable. C'est d'ailleurs ce qu'il se passa car ce ne fut qu'au cinquième jour, la veille de revoir Joyce que je mis la main sur ce qui me plaisait le plus. Mais j'hésitais grandement. Ce costume d'un bleu vif, au revers de col noir satiné me plaisait beaucoup. Et en suivant un raisonnement qui me semblait logique, s'il me plaisait, Joyce allait le trouver affreux, mais si je choisissais quelque chose qui ne me plaisait pas, je prenais le risque que cela ne plaise pas à la jolie brune non plus... Dilemme et angoisse. Après une bonne heure de réflexion et cinq jours de shopping avant ça, je finis par céder et j'achetai ce fameux costume bleu. Pour l'accompagner, mon choix se porta sur des chaussures de ville vernies noires, une ceinture et une cravate en tricot de la même couleur tandis que la chemise était blanche. Le mélange classique du costume avec une fine touche d'originalité par la couleur du costume et la matière de la cravate me laissait penser que Joyce pourrait être conquise. Et puis après tout, quand j'y repensais, je n'y allais pas pour conquérir la jeune femme, c'était juste une soirée entre amis pour découvrir son environnement, sa vie. Rien de plus, bien entendu. Deux amis, rien de plus... Amis! Oui, je me le répétais parce que oui, j'essayais de me convaincre que ce n'était qu'amical. A la bibliothèque on s'était mutuellement cherché, provoqué, on jouait. Ça ne pouvait donc pas être plus sérieux que de l'amitié. Bref, alors que la nuit tombait, je rentrais chez moi les mains pleines de sacs.

Sixième jour. Dix heures quarante sept. Le réveil sonna et pour une fois, je ne mis pas longtemps à sortir de mon lit. D'un bond, j'arrivai déjà dans la salle de bain, sous le jet d'eau tiède. Le reste de la journée se passa normalement: petit déjeuner, dessins animés à la télé, arrosage des plantes et légumes en tout genre, rangement et cent pas avant de se préparer. Vingt heures quinze. Une heure et quart avant l'heure fatidique. Je passai rapidement sous la douche une nouvelle fois, histoire d'être plus frais. Après un coup de rasoir et avoir dompté ma tignasse châtain en arrière avec un peu de volume (cf publicité Bleu de Chanel) j'enfilais mes achats de la veille et déposai une paire de lunette style Ray Ban Clubmaster, de vue devant mes yeux. Parfumé et sans manteau, je quittais mon appartement pour m'engouffrer dans le taxi que j'avais appelé quelques minutes plus tôt. Pendant la bonne demie heure que dura le trajet, je ne cessais de regarder l'écran de mon téléphone. Time Square. C'était vaste, je ne savais pas trop où l'attendre ou la rejoindre précisément. En regardant ma montre, je fus content de voir qu'il me restait une grosse dizaine de minutes alors que j'étais arrivé. Je payai ma course et sorti du véhicule. A ce moment précis je me mis à regretter de ne pas avoir pris de manteau et pour me réchauffer, je marchai à la recherche de Joyce, consultant tour à tour ma montre, mon téléphone et les alentours. Je finis par lui envoyer un message pour lui préciser à quel endroit de Time Square j'étais exactement. J'étais toujours à la fois angoissé et curieux de voir comment allait se dérouler cette soirée à son bras.
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Joyce L. Clayton
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Joyce L. Clayton

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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeMar 3 Fév - 11:08


James & Joyce

«C'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup»

Installée sur mon fauteuil, face à mon miroir, je regardai mon visage fatigué. Il faudrait travailler longuement sur ce dernier, histoire que je ne ressemble pas à un zombie anorexique sur les photos des paparazzi. Ma semaine avait été longue, ponctuée de différents rendez-vous professionnels, shootings, essayages et défilés. Je n'avais pas eu trop le temps de manger et de me reposer, et je commençai sérieusement à fatiguer. Alors, voir arriver une soirée d'inauguration d'une nouvelle ligne de vêtements d'un créateur aussi bête que ses pieds, un samedi soir, ne m'enchantait guère. La seule pensée qui me motivait un peu, c'était la présence de James. Le rendez-vous avait été fixé une semaine auparavant, et l'excitation me tenait maintenant éveillée, alors que j'étais en train de me faire coiffer par un pro, qui avait l'habitude de venir chez moi et de s'occuper de ma magnifique chevelure avant ce genre d’événements public.
Cette soirée promettait d'être intéressante, et surtout d'être le test ultime pour James. S'il parvenait à m'impressionner assez, j'en ferais peut être quelque chose de plus qu'un simple casse-croûte. Je m'étonnais moi-même. Dès que je pensais à ce bellâtre, d'infimes papillons faisaient apparition dans mon estomac. Cela ne m'était pas arrivé depuis … Oh ! Depuis l'école primaire. Après une déception amoureuse à l'âge de 10 ans, j'avais décidé de ne plus attacher d'importance à aucun homme. Et je sentais que bien malgré moi et tous les tests et épreuves que je souhaitais faire passer à James, j'attachais un peu trop d'importance à ses réactions et réussites.
Je pris une grande inspiration, tentant d'oublier ce que je ressentais et me concentrai sur le travail du coiffeur. Ses mains agiles lissaient mes cheveux de manière très naturelle, avant de pouvoir ensuite ramener les mèches qui couvraient mon visage, en une demi-queue sophistiquée et qui permettait de découvrir mon visage. J'avais opté pour une coiffure simple, naturelle, mais qui faisait ressortir mes yeux et mon port de tête.
Je comptais impressionner James par mon apparence, bien évidemment. Il ne m'avait vu qu'habillée d'un simple jean de créateur, et d'une chemise. Rien de très impressionnant. Alors il ne fallait rien omettre pour cette soirée. Même si je souhaitais au plus profond de moi même qu'il réussisse à survivre à cette soirée, je devais me montrer belle, sûre de moi. Et pas simplement que pour ces beaux yeux. Aussi pour ceux des autres invités, et de la presse.
Alors que je picorai des fruits secs disposés dans un bol, je tentai de décider quelle robe j'allais porter. Celle créée et offerte récemment par une « amie », qui était rouge, longue et décolletée, assez splendide pour être honnête ou bien le dernier cadeau que la maison Chanel avait fait déposer pour moi à l'agence,noire, fendue sur le devant et dévoilant mes hanches? Le dilemme était grand. Il fallait que je prenne en considération les vêtements qu'allait porter mon cavalier. Généralement, lorsque je sortais avec un homme, je me débrouillai pour lui faire savoir comment j'allais être habillée. Ou alors, s'il s'agissait de Xander, je le connaissais aussi bien qu'il me connaissait, et nous ne nous loupions jamais sur l'accord de nos tenues, même sans nous entretenir au préalable. Mais là, je n'avais aucune idée de ce qu'allait porter James. La robe rouge représentait le risque d'un dépareillement total. S'il portait de la couleur, c'était foutu. Mais il y avait plus de chances qu'il porte un costume noir, simple. Alors là, on nous prendrait pour deux personnes qui se rendaient à des funérailles. Raaah ! Finalement ce n'était pas une aussi bonne idée que ça, cette soirée mystérieuse. Je m'interdis bien évidemment de, ne serait-ce que penser à, envoyer un message à James pour savoir comment il allait se vêtir. Même si la tentation était grande.
Le coiffeur lâcha enfin ma tête, et je dus me reconcentrer sur ce qu'il se passait autour de moi. Je signai rapidement un chèque au montant absurde pour un coiffeur, avant de le congédier. Puis j'allais me servir un verre d'eau glacée, pour tenter de me détendre un peu. La coiffure était parfaite. Il me restait donc à me décider sur la tenue et le maquillage. Et malheureusement l'un n'allait pas sans l'autre. Il fallait que je prenne une décision, et rapidement, car l'heure tournait. Mais avant, il fallait que je mange autre chose que des fruits secs.
J'ouvris le frigo, mais fut interrompue dans mes recherches par la sonnerie de mon téléphone portable. Je soupirai avant de décrocher. Il s'agissait de ma fameuse amie créatrice qui me demandait si j'allais porter sa robe au gala de ce soir. Je remerciai l'intervention divine qui l'avait fait m'appeler, car ainsi je pus prendre ma décision. NON. Non, je ne porterais pas la robe d'une petite effrontée qui insistait absolument pour que je porte sa création. Après avoir raccroché plutôt rapidement et sans pitié, je retournai à mes recherches culinaires. Je me sentais plus légère maintenant que j'avais décidé quelle robe je porterai. Je pouvais donc manger tranquillement. Je pris les restes de quinoa de la veille, et du poulet grillé avant de m'attabler. Il fallait que je me nourrisse convenablement pour ne pas mourir de faim et me jeter sur le buffet de la soirée.
Après mon repas, je me dirigeai dans la salle de bain et m'attelai au maquillage. Là, je n'avais pas besoin d'un professionnel pour le faire à ma place. J'étais assez douée de mes mains pour réussir un maquillage de soirée toute seule. C'est donc après plus de 20 minutes de travail minutieux que je me retrouvai avec un effet smoky eye, et une bouche rouge pulpeuse. J'allais ensuite enfiler ma robe noire, donc, que je n'assortis qu'avec des perles elles aussi noires aux oreilles. Les talons hauts, je pouvais me le permettre au vue de la taille de James, argentés foncés se retrouvèrent rapidement à mes pieds, et quelques jets de parfum plus tard, j'étais prête.
Le rendez-vous était fixé à 21h30 à Times Square et il était actuellement 21h15. J'avais quelques minutes devant moi, et en profitai pour mettre les affaires qui m'étaient nécessaires dans une pochette assortie à mes chaussures. J'appelai ensuite mon chauffeur, avant de descendre et d'entrer dans la berline noire qui me mènerait au lieu de notre rencontre.
De façon étonnante, je me sentais plus détendue que quelques heures auparavant. Probablement car je savais où j'allais, ce à quoi je pouvais m'attendre de cette soirée. La seule chose qui faisait s'accélérer mon rythme cardiaque était la présence de James. Je me sentais comme une de ces stupides Bella Swan qui est à deux doigts de tomber dans les pommes dès que son cher et tendre de vampire s'approche d'elle. Ri-di-cule. Je secouai lentement la tête à l'approche de Times Square, pour chasser ces drôles d'étoiles qui trottaient dans ma tête. Mon regard se fixa sur l'horloge numérique de la voiture. 21h32. Parfait. Je serai en retard de cinq petites minutes. Juste le temps de faire un peu paniquer James. La voiture s'arrêta, j'enfilai mon long manteau noir et sorti de la voiture. La tâche n'allait pas être simple. Il fallait que je le trouve parmi cette foule. Mais le jeu me semblait amusant. Alors que je commençai mes recherches, mon téléphone vibra dans ma main. Un petit sourire en coin s'afficha sur mon visage lorsque je vis qu'il s'agissait de James qui m'indiquait où est-ce qu'il se trouvait exactement. Je me dirigeai donc lentement, mais d'un pas assuré, vers l'endroit indiqué. Lorsque je l'aperçu enfin, je me félicitai de mon choix de robe. Il portait du bleu électrique. Choix que je trouvais audacieux. Mais plus je m'approchais, plus je me rendis compte que ce choix était le bon. James était splendide et absolument sexy.
Arrivant finalement proche de lui, je lui décochai mon plus beau sourire avant de me pencher vers lui et de l'embrasser sur la joue. Je ne me précipitai pas trop, pour ne pas qu'il pense que j'étais gênée ou intimidée, mais ne m'attardais pas trop non plus. En me reculant un peu, je le détaillais ostensiblement. « Bon choix de costume James. J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre. » Bien évidemment, je ne pensais pas la dernière partie de cette phrase. Toujours en l'observant, je repris la parole après quelques secondes. «Autant t'annoncer tout de suite ce que cette soirée te réserve. Nous allons à une soirée de lancement d'une nouvelle ligne de vêtements d'un ami créateur. » Mensonge, cet homme était loin d'être un ami. « Presse, mannequins, couturiers,artistes, et bien d'autres seront là. Je te laisse bien évidemment découvrir le reste par toi même. » Je lui avait annoncé la liste non exhaustive des invités en guise d'avertissement. Son comportement devait être irréprochable, car ma réputation était en jeu.
Je m'accrochai bras de James, intimant un départ, et je guidais mon cavalier jusqu'à une porte d'un grand hôtel. Avec un sourire et un clin d'œil, je me retournai vers lui « Prêt ? » avant de pénétrer dans l'édifice au style victorien.
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James D. Ward
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James D. Ward

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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeVen 13 Fév - 1:28

Après un énième coup d'œil à ma montre, j'avais sans doute déjà rentabilisé cet achat. Je l'avais regardée toutes les dix secondes depuis maintenant dix minutes, soit... beaucoup trop de fois en si peu de temps. Chez moi, l'heure c'était l'heure et je me mis alors à chercher plus frénétiquement Joyce du regard. Mon cou était mis à rude épreuve à ce moment là. J'étais comme un chasseur traquant sa proie, les yeux plissés, la concentration accrue. Avec ce retard, je voyais arriver dans mon esprit les pires idées possibles: un lapin posé, l'oubli de son choix et sa présence ici, ponctuelle mais avec un autre. J'essayais de me contenir pour ne pas transpirer de stress et gâcher toute ma préparation. Ça serait pire si elle arrivait en retard et me trouvait dans cet état. L'horreur! Par chance, quelques minutes plus tard, cinq pour être exact, je vis son visage qui m'étais déjà un peu familier. A vrai dire, entre les séances de shopping et les cent pas dans mon appartement, j'avais également pris le temps de la stalker sur Internet. En tant que personnage public, je pouvais apprendre beaucoup à son sujet sur le net, et c'est ce que j'avais fait, sans vergogne. Facebook, Twitter, Instagram et tous les sites de médias traitant de l'actualité people. J'avais fait le tour d'Internet pour maîtriser mon sujet: Joyce. Il était de mon devoir de faire le tri entre le vrai et le faux. Oui parce que si je commençais à croire tous les sites sur lesquels j'avais navigué, j'allai passer cette soirée en compagnie d'un homme prénommé Jonathan, qui aurait procédé à une opération chirurgicale à la fois mammaire et génitale au Brésil lors d'un voyage soit disant touristique. Mieux encore! Joyce serait la machine à cash permettant le financement d'un trafic d'organes sur la côte est des Etats-Unis. Bien qu'aucune des deux alternatives ne me plaisait, j'étais tout de même prêt à prendre le risque de poursuivre cette soirée avec Joyce, et si Joyce avait été Jonathan dans le passé, j'étais bluffé par le travail effectué par les médecins brésiliens. Chapeau l'artiste! Oui, le rendu était de l'ordre du magnifique. Mes yeux entamèrent alors un périple charnel, démarrant des yeux de la brune à sa bouche rouge vif qui me paraissait être une véritable invitation au baiser, pour ensuite glisser le long de son cou dénué de tout artifice superflu. Ce voyage auquel avait été convié ma vue se termina sur l'interminable paire de jambes de ma cavalière, jambes dont l'une d'elles était presque érotiquement dévoilée par une fente remontant jusqu'aux hanches. Waaaahou. J'étais littéralement scotché. C'était clairement plusieurs niveaux au dessus de notre première entrevue à la bibliothèque. Si je ne l'avais pas remarquée plus tôt, je serais resté muet et stupide face à elle, là, avec la distance qui nous séparait encore, j'avais le temps de me remettre de mes émotions. Si un dieu quelconque existait, il venait de m'aider, merci à lui.

Voilà, Joyce venait de me faire la bise et moi, je n'avais toujours pas les pieds totalement sur Terre. A ce moment précis, j'oubliais même de lui faire remarquer, avec un faux sourire, son retard d'un quart d'heure. Non, je ne pouvais pas me le permettre, je ne pouvais pas être ce rabat joie là avec elle. Je ne pouvais pas non plus lui avouer qu'il ne m'avait jamais été donné l'occasion de contempler un corps si bien fait. Non, ne t'inquiètes pas, rien de suffisamment long pour que je rentrer chez moi. Je viens tout juste d'arriver moi aussi en fait. Beau mensonge. James, ten points! Mon regard n'arrêtait pas de faire des aller-retours entre les yeux de Joyce et sa bouche. Et encore je me retenais pour ne pas regarder ouvertement sa jambe nue. Un fin sourire se dessina lentement sur mon visage en me disant que j'avais quand même un peu de chance d'avoir cette femme à mon bras ce soir là. Une sorte de satisfaction, d'accomplissement personnel. Ce sourire un peu niais s'étira alors que d'emblée j'eu le droit à un compliment, celui que j'avais longuement espéré: la brune me félicita pour le choix de mon costume. En fait elle m'avait félicité avant de s'inquiéter pour ma patience, mais bon, je préférais la rassurer avant de savourer mon triomphe intérieur. Tout ce temps de réflexion payait finalement! Grand succès! Et un soupir discret de soulagement pour accompagner ça. Merci Joyce. Pour être franc avec toi, j'ai mis du temps à mettre la main dessus et surtout à me décider à l'acheter. J'écartai les bras et me regardai. C'est mieux que ça te plaise. Profitant de l'occasion qui m'était alors offerte, j'admirai lentement l'allure de la brune ténébreuse. Tu es très élégante également.

Le sourire accroché à mon visage laissa vite place à un teint livide et une mine détruite. Il faut dire que l'énumération non exhaustive des personnes présentes à la soirée eut un effet assez puissant sur moi et sur mon niveau de stress. Des journalistes, donc sûrement beaucoup de photos, de flashs, de questions, de demandes d'interview. Et les mannequins, des amies de Joyce certainement. Je me voyais déjà seul près du buffet pendant que Joyce essayait de gérer toutes les sollicitations. Et le "et bien d'autres" n'était pas là non plus pour me rassurer. J'étais dans un sacrée merde et le pire c'était que je m'y étais mis gaiement. Alors que je déglutissais difficilement, Joyce s'accrocha à mon bras et intima un mouvement qui nous mena jusqu'à l'entrée de l'imposant édifice victorien. Lorsque dans un geste d'une synchronisation exemplaire nos regards se croisèrent, je crus deviner que son sourire et son clin d'œil étaient moqueurs. Elle me narguait, c'était évident, mais je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit que nous entrâmes dans l'hôtel de prestige. Là, pas le temps non plus d'essayer d'analyser le lieu, des flashs vinrent plus vite que je ne l'attendais, à notre rencontre. Peu coutumier, pour ne pas dire "pas du tout" de cette exercice, je me concentrai fortement pour sourire. J'entendais presque les muscles de mon visage grincer tellement cet effort m'était difficile face à des appareils photos d'inconnus. Mais je voulais faire bonne figure. Je voulais montrer à Joyce que j'étais venu sans mes préjugés et je voulais également qu'elle comprenne qu'elle avait fait le bon choix de cavalier. D'ailleurs, je sentais qu'elle me regardait. En tournant la tête je souris un peu plus, elle me regardait en effet. Les flashs continuaient et nous nous regardions tout sourire. Cet échange complice ne dura pas plus de trois secondes mais une fois terminé je me dis immédiatement, par un réflexe nouveau, que cette photo allait surement faire parler d'elle.

Quelques secondes plus tard, nous nous sommes un peu plus enfoncé dans la bâtisse, bras dessus, bras dessous. Les premières poignées de mains firent leurs apparitions et, plus naturellement, je souriais pendant que Joyce me présentait à ses connaissances. Après quelques embrassades, accolades pour la jolie brune et serrages de mains plus distants pour moi, nous nous retrouvâmes seul un instant, coupe de champagne à la main. Je la regardai à nouveau, une petite moue sur le visage. Crois moi ou non, je pense pouvoir m'habituer à ça assez facilement. J'avais sans doute un peu tort à ton sujet. dit-je en ponctuant ma phrase d'un clin d'œil qui se voulait charmeur.
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Joyce L. Clayton
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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeVen 20 Fév - 21:58


James & Joyce

«C'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup.»

Même si James m'avait paru ravi et plutôt sûr de lui lorsque nous nous étions rejoints, je en était plus si sûre maintenant.  Il m'avait certes complimenté sur ma tenue, que je savais parfaite, et semblait très satisfait de sa propre tenue, comme le montrait son auto-complimentation, je sentais que plus nous avancions vers le lieu de la réception, plus la panique s'emparait de lui. J'avais peut être tort. Bien que j'en doute. Je ne savais pas si c'était à cause du lieu vers lequel nous nous dirigions ou la liste que j'avais dressé, mais il me semblait que son visage si souriant quelques instants auparavant, avait pâli. Voilà qu'il arrivait maintenant à me faire monter la pression. S'il se loupait, qu'il bégayait bêtement, qu'il se comportait mal, ou pire, qu'il vomissait de peur sur les chaussures d'un riche investisseur, j'étais foutue. Ridiculisée. J'allais devenir la risée de la jeunesse dorée de Manhattan et les magazines people feraient un festin de cette soirée. Il fallait à tout prix qu'il se détende. Son regard s'agrandit encore plus lorsque nous nous retrouvâmes face au bâtiment. Bizarrement, cela me fit rire. Je m'étais attendue à ce qu'un tel endroit ne l'impressionne pas tant que ça. Alors que nous entrions, nos regards se croisèrent, ce qui n'empêcha pas quelques papillons de voleter dans mon estomac, et pour cacher cela, je lui fis un rapide clin d'œil.
Nous avancions maintenant vers le lieu des festivités et les flash ne tardèrent pas. Comme à mon habitude, je me montrai souriante mais pas trop, et je prenais la pose naturellement et jouai avec les appareils photos. Mais je ne pus m'empêcher d'observer l'attitude de mon cavalier. Étonnamment, il se débrouillait plutôt bien, même s'il souriait un peu trop à mon goût. Nos regards se croisèrent une fois de plus, mais cet échange dura plus longtemps, réanimant les papillons dans mon estomac. Et leurs ailes battaient au rythme des bruits des flashs qui crépitaient autour de nous. Les photographes tenaient le nouveau scoop de leur une du lendemain. Je m'imaginai  déjà les titres “Mais qui est ce bellâtre au bras de notre Joyce Clayton ?!” ou encore “Un nouveau prix pour le tableau de chasse de Joyce. Qui est donc ce mystérieux jeune homme ?!” L'excitation monta en moi, et j'avais maintenant plus que hâte que la soirée continue. Avec un peu de chance, nous allions attirer encore plus de photographes qui pourraient prendre des clichés tout au long de la soirée, et nous ferions sans aucun doute les grands titres des journaux people les plus populaires.
Mais pour l'instant, nous devions nous éloigner des photographes. Il ne fallait pas trop leur en donner pour le moment, afin qu'ils continuent de nous prendre en photo tout au long de la soirée. J'esquissai alors un mouvement pour que James se remette en route. Il fallait que tout le monde ai l'impression que c'était lui qui menait la danse. Y compris James lui même.  Je n'avais pas encore eu l'occasion de le féliciter pour cette première entrée dans mon monde, car j'étais déjà assaillie par plusieurs connaissances. Après plusieurs bises polies et courtoises, plusieurs présentations de « James Ward, mon cavalier » et plusieurs, même trop, sourires forcés, nous pûmes enfin nous éloigner. Je me retrouvai donc avec ce si bel homme dans un petit renfoncement douillet de la pièce, une coupe de champagne à la main. La soirée s'annonçait succulente. James pris enfin la parole tandis que je sirotais mon champagne. Et de façon plutôt distraite, car ses grands yeux bleus avaient un effet hypnotique sur moi. « Tu verras, les flashs, tu apprends rapidement à les apprécier. Ce sont comme des rayons de soleil qui viennent réchauffer ta peau. » Mais malgré la légèreté que je ressentais à ce moment là, je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils en entendant la suite de ses paroles, et son petit sourire charmeur eu presque tendance à m'agacer. « Comment ça ? Tu me voyais comment ? Comme une garce ? » Certes d'un côté il n'avait pas tort. Mais je n'aimais pas cette insinuation. J'aimais certes jouer avec les hommes, ce n'était pas pour autant que j'en avais fait carrière. « Tu sais, être mannequin ce n'est pas de tout repos. Je travaille beaucoup. Et ce soir, je suis ici par obligation professionnelle. » continuai-je sèchement.
Je lui lançai un regard dédaigneux avant de changer subitement d'attitude. Un agent de mode s'approchait de nous. Je devais me montrer joyeuse et professionnelle. Cet agent là représentait de nombreux mannequins qui travaillaient avec les plus grands créateurs. Et je savais comment jouer pour l'impressionner et le mettre dans ma poche. J'attrapai soudain la main de James et entremêlai nos doigts. L'agent vint me saluer, ne s'empêcha pas de remarquer nos mains liées et me fit la conversation courtoisement pendant quelques minutes. A la fin de ce mini-entretien, que je savais vital, je soupirai de soulagement lorsqu'il s'éloigna après m'avoir donné sa carte. Pendant toute notre rencontre, je n'avais pas lâché James, et j'y avais même trouvé un peu de réconfort. Je n'osai plus lâcher sa main maintenant, de peur de flancher après cette trop grosse montée de pression que je venais de subir. Je me retournai vers lui et lui sourit, gentiment cette fois-ci. « Merci d'avoir joué le jeu. C'était très important pour moi. Et ce mec là déteste les mannequins qui papillonnent de mecs en mecs. Alors je me suis dit qu'en étant plus proche de toi, ça l'impressionnerait. J'espère que ça ne t'a pas dérangé. » concluais-je en lâchant lentement sa main, afin de reprendre le contrôle de la situation, et de moi même.

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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeVen 6 Mar - 14:12

Reconnaître mes torts. Avouer que j'avais des préjugés sur les personnes médiatiques et particulièrement sur les mannequins. Voilà quelque chose qui m'avait semblé être intelligent.  Il est vrai que m'adressant à Joyce je n'aurais pas du m'attendre à une réponse en particulier mais quand même, j'avais espéré de la reconnaissance, je l'avoue. Il n'en fut rien. Le demoiselle fut tranchante, et son attitude agressive me fit vite comprendre qu'elle me reprochait mes propos visiblement déplacés. J'étais presque bouche bée. Elle avait perçu mon mea-culpa comme une attaque personnelle. Je savais que cette soirée en compagnie de la belle brune était une piste hautement glissante, je ne m'étais juste pas préparé à déraper si vite. Toujours scotché, muet, je repensais à ce que je venais de dire et à la façon dont j'aurais du le dire. Peut-être aurais-je du éviter de prendre Joyce comme cible unique et dire que je m'étais trompé sur le monde du mannequinat en général. Je ne l'aurais sûrement pas vexée en parlant ainsi. Malheureusement pour moi je n'étais pas l'heureux propriétaire d'une Delorean mythique. Je n'était pas Bill Murray dans "Un jour sans fin" non plus, je n'aurais donc pas l'occasion de recommencer cette soirée dès le lendemain. Impossible de revenir en arrière. Et puis de tout façon je ne voulais pas me montrer trop faible à ses yeux et m'emmêler les pinceaux en tentant maladroitement et vainement de m'excuser de mille façons différentes. Non, je voulais lui faire comprendre qu'elle était bien trop susceptible. Une petite critique ne lui ferait pas de mal, je n'étais pas son jouet sur qui elle pouvait se défouler et elle devait le savoir! A peine avais-je ouvert la bouche pour être tout aussi cinglant qu'elle que son regard se détourna de moi et que sa main vint trouver la mienne. Pas un simple contact, non, nos doigts étaient solidement entrelacés. Décidément, cette femme avait un don naturel pour prendre les gens à contre pieds. A moins que ce ne soit qu'à moi que cela arrive... Je ne pus empêcher ma tête tomber en avant pour que mes yeux se posent sur nos mains jointes. Un sourire timide tira les traits de mon visage jusqu'à ce qu'une voix masculine titilla mes tympans. A ma plus grande surprise cela me déplu fortement, j'étais irrité par cette intervention d'un inconnu. Lentement je relevai la tête, mâchoire serrée pour regarder celui que j'avais instinctivement pris pour un concurrent. Joyce devait sans doute ressentir ma tension, la pression exercée sur sa main étant un peu plus forte. Toujours silencieux à ses côtés, je me détendais au fur et à mesure qu'avançait leur conversation. Bien qu'objectivement, l'inconnu avait de sérieux arguments physiques, il s'avéra que seul son métier intéressait ma cavalière. Il était agent et représentait, d'après ses dires, des grands noms du milieu. Les pièces du puzzle s'imbriquaient, je comprenais alors la soudaine proximité de Joyce. J'étais un homme objet à cet instant, utilisé contre mon gré pour son bien. Bizarrement, la tendresse dont elle faisait preuve fit mieux passer la pilule et je n'étais alors aucunement vexé. Je me contentais d'afficher un petit sourire utile à mon rôle de petit ami irréprochable en attendant que Joyce congédie l'agent.

Une fois cela fait, la demoiselle ne lâcha pas immédiatement ma main. Étrange, déroutant même! Et si cette proximité n'était finalement pas qu'intéressée? Question à la réponse incertaine mais qui me fit sourire un peu plus. Je baissai d'ailleurs la tête pour tenter de cacher cette joie que je ne parvenais pas à intérioriser. Je relevai brusquement la tête lorsque Joyce s'adressa à moi sans aucun signe d'agressivité perceptible. Mon sourire était plus discret, j'avais mis de côté toute envie de lui répondre sèchement. Ce n'est rien et ça ne m'a pas dérangé, ne t'en fais pas pour ça. Si ma présence à tes côtés peut être... décisive ou... bénéfique pour toi, alors c'est avec grand plaisir que je joue le jeu. Bien que la tension était passée, je prenais grand soin d'essayer de mesurer l'impact des mots que j'employais, d'où certaines hésitations dans mes phrases. Sa main quitta la mienne et je la mis dans une poche de mon pantalon. Je ne voulais pas te vexer tout à l'heure. J'avais des préjugés sur les mannequins, je le reconnais, et je reconnais m'être trompé. C'est peut-être tôt pour changer d'avis mais ce début de soirée en ta compagnie me montre ma bêtise. Désolé pour tout ce qui a pu te blesser. Petit clin d'œil en guise de point final à ma phrase. Je me mis alors à reculer, m'éloignant peu à peu de Joyce. Je vais nous chercher des sushis, attends moi ici. Je lui tournai le dos et avançai maintenant dans le bon sens, en direction du buffet. Un serveur, de l'autre côté du buffet composa, à ma demande, une assiette de sushis pour Joyce et moi. Je regardais cette assiette avec envie. C'est alors que, comme dans les films, une sulfureuse rousse vint se poster à mes côtés, tout proche de moi alors qu'il y avait de la place, et passa commande elle aussi. J'avais bien remarqué sa présence et son parfum familier mais n'en tint pas compte. Combien de personne ont le même parfum? Des milliers, si ce n'est des millions. Le serveur semblait débuter à ce poste et j'attendais toujours mon assiette. La rousse, sans se tourner vers moi, se présenta d'un ton enjoué. Inconnue au bataillon. Par contre, sa voix... Intrigué, je ne bougeai pas, préférant rester distant. Je n'étais là pour personne d'autre que Joyce et si des photographes venaient à prendre des photos de la rousse et moi, la brune ne me le pardonnerait pas! Mes yeux s'écarquillèrent quand celle qui me semblait être inconnue enchaîna sur un "C'est comme ça qu'on s'adresse à ses exs Wardy?". Wardy. Un surnom qu'un cercle très restreint de personnes connaissait et utilisait. Le surnom, la voix, le parfum, j'étais cuit. Seule ma tête bougea et ce n'était pas un sourire que je lui adressais. Qu'est ce que tu fais là Marie?! Je pensais à Joyce, plus loin dans mon dos, qui devait sans doute me voir. Nous voir Marie et moi. Cela ne me mettait pas vraiment à l'aise. Marie était en effet une de mes exs. C'était vers mes 18 ans, j'étais encore chez mes parents et elle avait déjà son propre appartement où nous passions pas mal de temps. Elle rêvait de mannequinat pendant ses études de journalisme mais quelques petits kilos en trop qu'elle estimait faire partie de son identité la détournèrent de cet objectif. Quelques mois après le début de notre relation, Marie me quitta à cause de mon éternelle gentillesse et opta pour un genre de motard bad boy. J'avais entendu dire qu'elle était devenu blogueuse mode par la suite. Voilà notre histoire. Je repris ma position initiale, regard droit devant pour ne pas trop attirer les soupçons de Joyce malgré le fait que Marie était maintenant tournée vers moi. Ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour qu'on discute! Les derniers sashimis étaient en cours de préparation, j'étais encore piégé pour quelques minutes au buffet. Mauvais timing pour la commande. Inquiet, je jetai un rapide coup d'œil par dessus mon épaule pour voir si Joyce nous regardait. C'était le cas...
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Joyce L. Clayton
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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeSam 2 Mai - 20:59


James & Joyce

«C'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup.»

Il fallait que je me calme le plus vite possible maintenant. Et que mon cœur arrête de battre si rapidement dans ma poitrine. Je lui avais pris la main seulement pour me donner une meilleure image, rien de plus. Alors reprends toi Joyce, et plus vite que ça ! Et pitié, que James efface ce petit sourire satisfait de son visage, merde ! En plus … Il est carrément mignon avec ce sourire là, il ne faut pas que je flanche, il ne faut pas que les petits papillons qui se baladent dans mon estomac depuis le début de la soirée fassent leur réapparition. Pas maintenant. Sa remarque de tout à l'heure est toujours présente dans mon esprit, alors il est hors de question qu'il pense que je l'avais oublié. Et puis après tout, il n'est simplement que mon jouet de la soirée. Rien de plus. Rien. De. Plus. N'est ce pas ?  
Lorsque je m'étais adressée à lui j'avais eu peur que ma voix ne déraille, mais habituée à la pression et aux situations stressantes, j'étais arrivée à la contrôler. A me contrôler. Et ainsi, James n'avait pas pu voir que j'étais à deux doigts de flancher et de me jeter à son cou. Quoi ? Oui, en effet, j'ai très envie de l'embrasser, surtout après qu'il m'ait en quelque sorte secouru. Mais qui ne voudrait pas en fait autant en même temps hein ? Et je finirais pas le faire, je n'en doute pas. Mais il faut que ce soit pour les bonnes raisons. Pour obtenir ce que je veux. Pas parce que je me sens comme une gamine de 15 ans à son premier rendez-vous amoureux. Car ce n'est pas un rendez-vous. C'est une soirée professionnelle à laquelle je dois lui en mette plein la vue, et pour qu'il apprenne à arrêter de juger si vite des cercles dont il ne connaît absolument rien.
Grâce à Dieu, ou quelconque autre divinité supérieur, si tenté qu'il y en ai, ce dont je doute, James affirma avec un sourire être entré dans mon jeu volontiers. Bien, au moins il me serait plus facile de manipuler ses réactions tout au long de la soirée si un autre agent ou d'autres gens importants venaient à s'adresser à moi.
Mais je ne pus m'empêcher de remarquer que James était sur la réserve, qu'il ne disait plus ce qui lui passait par la tête, qu'il se retenait dans ses propos et qu'il hésitait. Et voilà qu'il me présentait des excuses pour ces mots déplacés. Il était temps. Vraiment. Il comprenait enfin comment cela fonctionnait avec moi, et qu'il était hors de question qu'il me manque de respect. Mais … Je n'avais pas envie de l'envoyer balader, ce qui changeait de mes habitudes. Normalement, je l'aurais envoyé bouler, en lui disant qu'il aurait du réfléchir avant de parler. Mais là j'étais plutôt sur le point de lui dire qu'il était finalement assez naturel d'avoir ces préjugés sur mon monde, car tout ce que la presse montrait c'était des jeunes filles belles et riches, plus hautaines les unes que les autres. Et que certes j'adorais ce monde et que je m'y sentais plus qu'à ma place, mais que je pouvais aussi être autre chose et comprendre son point de vue. J'étais prête à lui donner raison, et à passer pour une fille tout bêtement susceptible et pas très sûre d'elle, ce que je n'étais pas, soyons honnêtes.
Mais il ne me laissa pas le temps et prit les devants en se proposant pour aller chercher un plateau de sushis.« Merci James, c'est vraiment gentil, je commençais à avoir faim en plus. » Bon, pas vraiment. Mais partager des sushis avec lui me tentai plus que je ne l'aurais imaginé. Décidément, ce garçon chamboulait pas mal de choses. Et il fallait que je montre que je contrôlai la situation, et que ce n'était pas lui qui menait la danse. Il avait plutôt intérêt à devancer mes envies et besoins. Après tout, il n'était qu'un jouet. Oui, je l'ai dit, mais c'est juste histoire de convaincre.  Mais …Mais qui j'essaye de convaincre là ? Moi ? Non, je ne suis pas entichée de ce mec. Impossible.
Alors que je méditai sur la teneur de mes sentiments et envies à l'égard du beau brun, je le suivi du regard, distraitement. Une coupe de champagne à la main, je l'observai, m'imaginant à son bras à plusieurs cérémonies, ou défilés, ou repas importants. Je secouai la tête, chassant ces images de mon esprit et me concentrant sur le moment présent. Je détournai le regard, bu une longue gorgée de champagne, saluai une vague connaissance puis, m'impatientant reportai mon regard sur James. Qui se trouvait maintenant en charmante compagnie. Enfin, quand je dis charmante, je ne fais pas allusion à moi, puisque je me trouvai à une dizaine de mètres de lui. A ses côtés, se trouvait une jeune femme rousse, à la tenue frivole et à l'attitude bien trop putassière. Elle était quasiment collée à lui et je voyais qu'ils discutaient. D'où j'étais, je ne pouvais pas entendre ce qu'ils se racontaient, mais ça ne me plaisais pas du tout. Quand je la vis s'approcher un peu plus de James, mon sang ne fit qu'un tour. C'en était assez, et je n'allais pas laisser les choses se passer ainsi.
Je m'avançai alors d'un pas décidé, mais sensuel, vers eux, ignorant les têtes qui se retournaient sur mon passage. Les pans de ma robe claquaient contre mes jambes fines et leurs mouvement dévoilait un peu plus le haut de ma cuisse. En ligne de mire, cette pimbêche de rousse qui collait un peu trop James à mon goût. Je n'avais pas encore vraiment décidé à qui j'allais m'en prendre. A lui, pour m'être déloyal et draguer une autre fille en ma présence, à ma soirée, devant tous ces gens qui me connaissent et m'estiment. Ou à elle qui osait draguer mon cavalier, sans gêne et avec une familiarité déconcertante. Et en plus, ce roux, quelle vulgarité ! Dans mon avancée, mon champ de vision se rétrécissait pour se concentrer uniquement sur les deux êtres devant moi. Je croisai finalement le regard de James, qui me paru étrange, mais auquel je ne pouvais pas donner d'explication. Ignorant la rousse, je m'interposai entre eux, faisant face à James et lui sourit avec toutes mes dents « Ça prend du temps dis donc … Tu commences presque à me manquer. » Ma main se posa avec légèreté sur son torse, puis après m'être stratégiquement rapprochée de lui,je me penchai vers lui et déposai mes lèvres sur les siennes, attendant qu'il se remette du choc initial pour ensuite intensifier notre baiser, me collant un peu plus à lui. Je sentais le regard de la rousse dans mon dos, et l'hésitation première du brun, mais je ne mis pas fin au baiser immédiatement. Pour plusieurs raisons pour être honnête. Premièrement, parce que je comptai bien rendre jalouse l'autre pétasse, deuxièmement, parce qu'il fallait que je donne du matériel avec lequel travailler aux photographes, et troisièmement, parce qu'il faut bien l'avouer, James embrasse divinement bien et je n'ai pas envie de détacher mes lèvres des siennes. Pas tout de suite.


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James D. Ward
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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeLun 4 Mai - 14:55

Connaissant Marie, je me doutais que son comportement était tout à fait calculé. Sa malice, son goût particulier pour embarasser les autres, il était clair que notre proximité physique n'était pas anodine. Du temps de notre couple ça avait toujours été ça, toujours à me tester, voir mes limites. Je me souviens par exemple d'une soirée, un vernissage, où elle s'était donné comme mission d'obtenir le plus de numéros de téléphone possible, le tout sous mes yeux, évidemment. Bien entendu, les mecs avaient accourus aux pieds de la plus belle femme de la soirée et les sourires taquins de Marie furent nombreux. Dans mon coin, contemplant la scène sans une once de jalousie, je n'avais pas bronché. Il est vrai que j'aurais pu être jaloux, c'est vrai, et je l'avais été la première fois qu'elle m'avait fait le coup mais le fait qu'elle le fasse à chaque fois avait installé une sorte de routine, d'habitude. Mauvais acteur je ne prenais même pas la peine de jouer la jalousie et au moment de rentrer, Marie me reprochait mon indifférence, à chaque fois également et avec la même habitude. Ma gentillesse avait été le prétexte de notre rupture mais mon indifférence semblait plus plausible. Son bad boy de nouveau petit ami avait peut-être la violence plus facile, lui. Toujours est-il que la sulfureuse rouquine me collait, beaucoup. Elle me faisant face et moi de profil, voulant m'enterrer pour me cacher, je sentais que sa poitrine généreuse exerçait une pression sur mon bras. Cela était gênant et pour plusieurs raisons évidentes. Premièrement parce u'un contact avec une zone intime, même habillée, est déstabilisant, deuxièmement parce que Joyce devait le voir et enfin parce que des journalistes n'allaient pas tarder à le voir. Je jettai alors un nouveau coup d'oeil à ma cavalière, mauvaise nouvelle, elle ne faisait pas que nous regarder, elle approchait rapidement. Panique à bord!

Dans ma tête ainsi que dans le reste de mon corps, c'était l'alerte générale. Tous les signaux étaient au rouge et une sirène stridente se faisait presque entendre, intérieurement bien entendu. Mais ce que j'entendais plus que cette sirène c'était la musique d'approche d'un requin dans les dents de la mer, parce que oui, bien que plus ravissante qu'un squale, Joyce avait la détermination de cet animal dans sa démarche et la rage dans le regard. En parlant de regard, le mien, stressé, ne pouvait se détacher du sien. Je déglutissais presque difficilement et n'écoutais plus ce que Marie me racontait; je m'écartais d'ailleurs légèrement d'elle. En moins de temps qu'il n'en faut pour conjuguer le verbe "biter" au présent de l'indicatif, Joyce était à mes côtés à me fixer. Si je m'étais demandé qui de la rousse ou moi allait en prendre pour son grade, j'étais maintenant fixé, c'était pour moi. Alors que j'allais m'excuser pour l'attente interminable, Joyce me pris à contre pieds en ne m'incendiant pas. Non, au contraire, elle s'adressa à moi avec une douceur que je ne lui connaissais pas et me dit que je lui avais manqué. Comportement étrange venant d'elle. Baleine à bosses sous gravillon. Qu... Mon mot, pourtant court, ne sorti pas dans son intégralité. La raison? Les lèvres de Joyce bloquaient tout mouvement des miennes. Oui, vous avez bien compris: Joyce était en train de m'embrasser. Après l'alerte générale c'était à présent l'incompréhension totale. Mes neurones que je pensais être encore assez nombreux n'étaient même pas foutus de donner un ordre autre que celui d'écarquiller les yeux. Le temps semblait plus long et alors que je pensais avoir réagi après plusieurs minutes, seules une ou deux secondes s'étaient réellement écoulées avant que je me mette à fermer les yeux et que mes mains viennent se poser délicatement dans le bas du dos de Joyce. J'avançais même légèrement mon visage pour intensifier notre baiser. C'était notre premier baiser et bien que peu sincère, je comptais bien en profiter. Ni elle, ni moi ne nous détachions pas de l'autre, comme si nous attendions quelque chose de particulier en plus de ce geste de tendresse. C'était le cas. J'avais compris qu'au delà de rendre Marie jalouse, nous devions attendre quelques flashs, histoire que ce baiser ait un impact bien plus important que cette seule soirée. En grands professionnels, les photographes ne tardèrent pas à immortaliser la scène et jne ne mes mains quitta le dos de Joyce pour aller se mettre sur une de ses joues, tout en douceur. Quelques ultimes secondes et ce baiser passionné et langoureux pris fin. Dommage... Je fixais Joyce dans les yeux et lui souriais tandis qu'elle me rendait la pareille. Nouveaux flashs. Je me décalai et laissai une main dans le dos de ma cavalière de manière à faire face, tous les deux, à Marie. Marie, je te présente Joyce, ma cavalière ce soir... et petite amie au quotidien. J'avais pris soin de parler de manière suffisamment audible pour que les journalistes people présents obtiennent leur gros titre du lendemain. Je devais maintenant retourner les présentations. Joyce... voici Marie... une ex. Un peu mal à l'aise j'avais tout de même l'occasion de faire un peu rager Marie qui avait échoué aux pieds du mannequinat.

J'ai appris que tu étais blogueuse dans le domaine de la mode, tu connais peut-être déjà Joyce, elle est mannequin depuis un certains temps maintenant. Il aurait été déplacé que je me penche pour reluquer Joyce mais de toute façon j'avais son image gravée en tête. Je revoyais parfaitement sa bouche rouge qui invitait à l'embrasser à nouveau, sa robe noire ouverte sur son interminable paire de jambe accentuée par des talons hauts. Je la voulais mienne, clairement, dès ce soir. J'étais tranquillement dans mes fantasmes quand la tenace Marie me glaça le sang avec son Si vous êtes ensemble tu dois être au courant que James est un piètre petit copain... et un mauvais coup. adressé à Joyce. La fourbe... J'aurais du me douter qu'elle allait répliquer, et d'une manière si... petite. Pire! Avant que je puisse répliquer, elle enchaina. Mais je crois savoir que tu es habituée aux histoires bancales et aux plans douteux, sexe, drogues, ça te connait tout ça. Marie aimait peut-être jouer mais là elle s'était trompée de partenaire de jeu. Et moi j'étais entre ma cavalière avec qui je voulais aller plus loin et mon ex agressive envers elle. Ma main glissa du dos de Joyce à l'une de ses mains comme si je voulais et pouvait retenir la furie. Merci Marie, on se passera de tes commentaires. Je penchai ma tête dans le cou de Joyce pour l'embrassser tendrement. Viens Joyce, allons manger nos sushis ailleurs, elle n'en vaut pas la peine... Mais alors que je m'éloignais, en tentant d'éloigner Joyce avec moi, cette dernière resta sur ses appuis et m'immobilisa. Et merde...
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Joyce L. Clayton
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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeMar 19 Mai - 16:41


James & Joyce

«C'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup.»

Waou.
Tout simplement. Je n'ai pas vraiment d'autres mots à la bouche. Enfin, hmm, pardon, mais là ma bouche est un peu occupée pour l'instant en fait. Et mon cerveau s'est mis sur pause aussi. Oubliés les journalistes, la vengeance dirigée à l'encontre de l'autre pouffe, oubliée ma réputation. Là, tout ce qui compte ce sont les lèvres de James sur les miennes. Une fois que je sentis que James était réceptif et qu'il intensifiait le baiser, je ne pue m'empêcher de me coller un peu plus à lui, sentant la chaleur que ses mains en bas de mon dos produisaient.
Je fus presque surprise lorsque quelques flashs crépitèrent non loin de nous, tellement mon esprit vagabondait ailleurs. Je n'avais pas imaginé qu'embrasser James afin de marquer mon territoire me ferait perdre à ce point là la notion du temps. Les petits papillons de mon ventre s'étaient bel et bien réveillés et leurs ailes battaient à toute vitesse. Je sentis alors une des mains de James quitter mon dos et j'étais presque sur le point de regretter ce geste lorsqu'il déposa sa main sur mon visage. Et là mon cœur se serra un peu. Son geste était si tendre, je ne m'y attendais pas, et surtout je ne m'attendais pas à ce que cela me fasse cet effet là. Mais qu'est ce qu'il se passait avec moi ? Dans quoi je m'embarquais ?! La panique faillit s'emparer de moi, mais n'eut pas le temps car elle fut remplacée par de la déception lorsque notre baiser pris fin. J'ouvris les yeux et me retrouvais face à ceux de James, et à son grand sourire. Waou. Encore une fois. Et je ne pus empêcher ma bouche de s'étirer en un sourire complice. Les flashs crépitaient toujours et je revins finalement à la réalité. Demain, les tabloïds parleraient de moi, et c'était parfait, surtout si la belle gueule de James figurait elle aussi sur les photos. On allait parlait de moi, et j'adorais ça. Mais pour l'instant, il fallait que je me concentre sur l'autre cruche qui se trouvait à côté de nous. Pas question de la laisser s'en tirer si bien. Le fait que James ne retire pas sa main de mon dos me ravie, cela ne faisait qu'afficher un peu plus notre complicité aux yeux des paparazzi. Maintenant nous étions face à la rousse, qui me regardait d'un air mauvais. Pour ma part, je ne lui souriais pas, et je me contentais de la toiser. Le fait que James me présente comme sa petite amie me surpris, mais je cachais mon étonnement, me doutant que cette précision était nécessaire pour lui. A mon tour de jouer le jeu du mensonge pour impressionner quelqu'un que James connaissait. Et puis, de toute façon, cela me rendait aussi service.
Cependant, lorsque mon cavalier présenta la femme qui nous faisait face comme son ex, mon sang ne fit qu'un tour. Certes, je me doutais bien qu'il y avait une histoire entre les deux, mais je ne m'attendais pas à ce que James ai une ex dans ce milieu là, dans mon milieu. Je la détaillai et en vint rapidement à la conclusion qu'elle n'était pas mannequin, vu son physique … Disgracieux serait le mot adéquat ici. Moche non, mais … Disons qu'elle n'est définitivement pas faite pour le mannequinat, et cela me rassurait. Je ne saluai pas Marie, quel nom stupide d'ailleurs, et me contentais de me coller un peu plus à James et d'écouter attentivement ce qu'il racontait. Alors comme ça, c'était une de ses pimbêches de bloggueuse incapable d'écrire dans de vrais journaux et qui passait son temps à critiquer tous les mannequins à qui elles n'arrivaient pas à la cheville ? Parfait ! Je souriais enfin hypocritement à la rousse puis tournai la tête vers James pour lui sourire, plus sincèrement. Mais ma tête se retourna rapidement vers Marie. Sa voix me sembla presque familière, et je ne savais pas exactement pourquoi. Je la reluquai une fois de plus, et c'est alors que je me rendis compte que la demoiselle qui se tenait devant moi était quelqu'un que j'avais déjà rencontré, des années auparavant, et dont j'avais oublié l'existence. Nous nous étions croisées au tout début de ma carrière à plusieurs castings pour des marques et des défilés. J'avais été retenus pour tous, et elle pour aucun. Voilà donc d'où venait sa haine envers les mannequins et son air dédaigneux. Et voilà maintenant qu'elle essayait de démonter James. Sauf qu'elle ne savait pas à qui elle avait affaire, et qu'il était hors de question qu'elle tente ne serait-ce que de critiquer mon compagnon du soir, devant tous ces journalistes, et devant moi. Mais je n’eus pas le temps de répondre, qu'elle m'attaqua avec une remarque plus personnelle. Alors, comme ça, elle savait qui j'étais. Pas très étonnant, mais bon à savoir. Et elle connaissait mon passé, et aussi visiblement mon présent, et certainement mieux que James, à qui j'essayais de montrer que non, je n'étais pas qu'une coquille vide, qui passe son temps à faire la fête, qui couche avec n'importe qui, et qui se drogue. Oui bon, ça m'était arrivé quelques fois, à certaines soirées un peu décadentes. Sauf que Marie ne me connaissait pas vraiment, elle ne voyait que cette partie de l'iceberg que je suis, et elle montre cette partie à James et ça, ça ne me plaît pas. Mais surtout, ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'elle était sur le point de regretter ses paroles. Je ne pus m'empêcher de sentir que James se crispait à mes côtés. Ceci dit, la tournure que pris sa réaction m'étonna. Il ne comptait visiblement pas se défendre, et encore moins me défendre moi. Je voyais ça comme un faux pas de sa part, mais ne pus en fait pas vraiment lui en vouloir. La rousse semblait être une bête féroce aux crocs acérés et dirigés contre lui. James effectua une tentative d'éloignement. Quelques frissons parcoururent mon dos lorsqu'il m'embrassa dans le cou, mais alors que je sentais que James essayait de s'enfuir, je restai ancrée au sol et refusais de bouger. Nos mains étant liées, il n'eut d'autre choix que de s'arrêter lui aussi et de revenir un peu vers moi.
J'avais les crocs plus acérés que cette biatch, mais surtout, j'avais plus de classe qu'elle.« Marion ? C'est ça ton prénom hein ? Écoute, c'est gentil de t'en soucier, mais entre James et moi, c'est plutôt parfait, sur tous les points, vraiment.» en gloussant et avec un clin d'œil pour James. « Oh, et quant à mes histoires d'amour, qui sont personnelles dois-je rappeler, tu devrais vérifier tes sources, et surtout, arrêter d'inventer n'importe quoi seulement pour les 3 lectrices abonnées à ton blog. Et hmm, si je me souviens bien, avant que tu n'écrives des saloperies sur moi et toutes mes amies, tu voulais être l'une d'entre nous non ? Oh, mais tu as échoué, c'est vrai, j'avais oublié. » Puis sur le ton le plus hypocrite du monde « C'est dommage. » Je lui servi mon plus faux sourire avant de lui tourner le dos, et d'entraîner James à ma suite, tout en lui demandant à voix suffisamment haute pour que tout le monde entende, et surtout la principale concernée « C'est elle ton ex frigide ? »
Il était hors de question qu'une stupide ex de James vienne gâcher cette soirée. Même si j'avais trouvé cette entrevue assez excitante, et que cela ne m'avait pas déplu de défendre James, j'étais quand même agacée. Nous étions maintenant assis à une table recouverte d'une nappe rouge et dorée, avec notre assiette de sushis, et une nouvelle coupe de champagne en main, mais je ne pouvais me sortir de la tête le fait que James n'ai pas pris ma défense face à son ex petite-amie, et les paroles de cette dernière. Qu'allait-il penser de moi avec cette description peu flatteuse de ce que je suis ? Je secouai la tête pour me remettre les idées en place. Le vrai problème ce n'est pas ce qu'il v penser de moi, ça, je n'en ai rien à faire. Hmm, vraiment ? Raaah ! Non, le vrai problème, c'est sa réaction, que j'ai décidé de ne pas laisser passer « Alors comme ça, je ne suis pas la première fille du monde de la monde que tu fréquentes ? Et dis moi, ça t'arrive souvent de te défiler et de laisser tes petites-amies se défendre toutes seules ? » froidement.
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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeMer 20 Mai - 11:37

Ce baiser, aussi doux, tendre et agréable fut-il, ne faisait pas le poids face à l'orage qui se formait au-dessus de la tête de mon ex petite amie. Les imposants nuages qu'on aurait pu voir apparaître dans un dessin animé, étaient d'un noir semblable au regard de Joyce: intense, dangereux. Marie avait l'agression facile mais sa répartie était plutôt limitée pour être honnête, elle allait se faire casser en deux morceaux, si ce n'était pas plus. Je ne connaissais pas Joyce depuis bien longtemps et pas autant que je connaissais la rousse, mais j'en savais suffisamment pour comprendre que, contrairement à moi, ma cavalière allait se faire un malin plaisir à rendre la monnaie de sa pièce à Marie. Stoppé par Joyce, je tournai les talons, les lèvres pincées, pour revenir à ses côtés. La même main qui s'était trouvée quelques secondes plus tôt dans le bas du dos de la brune reprit sa place. Il n'y a pas de mal à profiter d'une telle compagnie malgré la situation tendue, si? La joute verbale ne tarda pas à se poursuivre avec une réponse de Joyce qui me fit sourire. Je cachais ce sourire en baissant la tête, mais j'avais trouvé l'erreur de prénom calculée très bien trouvée. Bien trouvée et très blessante qui plus est! Si je parvenais à mes fins, Joyce ferait une petite amie comme je n'en avais pas eu jusqu'à maintenant: forte, fière, étonnante. L'impatience de savoir si j'allais y arriver ne se faisait que plus rongeante. Par contre, je ne me voyais pas pouvoir me reposer sur mes lauriers si les choses se faisaient comme je le souhaitais, son exigence et son ambition allaient sans cesse me mettre à l'épreuve, c'était une certitude. Je relevai la tête, perdis mon sourire et fixai Marie. La même Marie qui avait lâché une bombe atomique à mon sujet et c'est égoïstement que je ne suivis plus leur dispute féminine pour me concentrer sur mes craintes personnelles.

Les mots de Joyce comme le bruit ambiant dans cette vaste salle n'étaient plus qu'un bruit de fond, sourd, un peu comme si j'étais sous l'eau et que tout ce beau monde discutait à la surface. Plus que me glacer le sang, l'annonce m'avait pétrifié pour deux raisons. Premièrement parce que Marie, maligne, parlait fort et se faisait entendre de tous et toutes. Le problème ne venait pas des autres demoiselles qui avaient pu entendre que j'étais un mauvais coup, non, ça je m'en fichais, n'ayant d'yeux que pour Joyce. Ce qui m'embêtait était la forte probabilité de voir mon prénom et mon nom associés à "mauvais coup", dans la presse, cette presse qui a des millions de lecteurs et lectrices dans tout le Royaume-Uni et plus encore avec le web. Voilà que mon image prenait un sacré coup dans les parties intimes. Deuxièmement, et pire que le premier point, c'était les idées qu'allait se faire Joyce qui m'inquiétaient. Si je voulais la séduire, ce n'étaient pas ces nouveaux éléments qu'elle apprenait à mon sujet qui allaient m'aider dans ma quête. Joyce me paraissait exigeante dans ses relations, que ferait-elle d'un mauvais petit ami qui ne peut même pas rattraper sa médiocrité au lit? Je me sentais faiblir et pâlir. Je comptais rétablir la vérité, bien que me défendre de ne pas être un mauvais coup serait un peu maladroit me connaissant. Je n'avais d'ailleurs pas entendu sa tentative de me protéger. Peut-être que cela m'aurait rassuré, que ce soit sincère ou pas. Mais j'avais zappé ce moment. En fait, ma reconnexion s'était faite au moment où Joyce mentionnait l'échec de Marie. Sur ce coup là, ce fut une grimace et non un sourire qui se dessina sur mon visage. La brune ne pouvait pas voir cette expression sur mon visage et la rousse ne me regardait pas, mais j'avais pitié pour cette dernière, elle était en train de se faire hacher menue. Mais ma grimace laissa vite place à une expression neutre. Marie avait cherché ce qu'elle était en train de se prendre en pleine tête. Dans notre "couple", c'était donc Joyce qui défendait les intérêts communs.

Je regardai Marie une dernière fois avant de tourner les talons, de force, tiré par une Joyce encore en colère et revancharde. Ce dernier regard n'avait rien de compatissant. Ce que j'avais voulu lui dire sans ouvrir la bouche était du genre "Tant pis pour toi, ne viens pas pleurer." Maintenant concentré sur Joyce, je souris, sans répondre à sa question. Ce n'était clairement pas une question qui attendait une réponse, c'était plutôt une énième provocation, et une superbe punchline pour les journalistes, toujours eux. Au fur et à mesure que la soirée avançait, je me rendais compte que l'exigence de Joyce venait de l'exigence du monde dans lequel elle vivait. Chaque geste, chaque mot, chaque tenue, chaque posture était analysé, disséqué, commenté. Il fallait calculer beaucoup de choses, beaucoup trop de choses à mon gout, et être suffisamment vif d'esprit pour ne pas se laisser prendre dans de métaphoriques sables mouvants. Joyce était clairement rompue à cet exercice. Mais, malheureusement pour moi, pas seulement à cet exercice là. Elle était également très douée pour les reproches lorsque tout ne se déroulait pas à sa guise. Et à l'entendre, une fois assis à une table tous les deux, je ne m'étais en effet pas comporté comme j'aurais du le faire. Là, pour moi, il n'y avait plus de soirée, de journalistes et de personnes nous épiant, non, là, j'étais seul face à elle, à devoir m'expliquer, tenter de m'en sortir. Une de mes mains passa dans mes cheveux pour les remettre à leur place et mon regard vint s'accrocher à celui de Joyce. Je ne voulais pas paraître trop déstabilisé par le ton qu'elle avait employé ou par ce qu'elle me reprochait. Et bien, en effet, tu n'es pas la première fille du monde de la mode que je fréquente mais à l'époque où nous sortions ensemble Marie n'était pas vraiment de ce monde. Elle aspirait à y appartenir, rien de plus. C'est si important que ça d'être la première?! Concernant le reste, je ne savais pas que tu étais réellement ma petite amie, désolé, je pensais qu'on jouait un rôle toi et moi. Je me suis peut-être défilé comme tu dis, mais au moins j'aurais évité ce qu'il va t'arriver... ce qu'il va NOUS arriver. Que ça te surprenne ou non, Marie a bien plus que trois lecteurs. Je la connais suffisamment bien pour savoir qu'elle va se servir de son blog pour se présenter comme la victime agressée par une Joyce hautaine, prétentieuse et superficielle. Et... le fait qu'elle m'ait connu... intimement... est suffisant pour que ses propos à mon sujet paraissent crédible aux yeux de ses lecteurs... Elle va nous faire notre fête Joyce, c'est ça que je voulais éviter! Ce n'était pas une volonté de te lâcher et de te laisser te défendre seule, tu comprends?! Je baissai les yeux, fatigué d'essayer de me justifier, et soupirai tout en lui prenant une main que je commençai à caresser délicatement. Notre couple n'était peut-être qu'une façade, nous jouions peut-être qu'un rôle mais pour ma part, c'était un rôle dans lequel je me sentais à l'aise, sans doute trop à l'aise. Être avec elle, faire comme si j'étais réellement son petit ami au quotidien était facile, je me voyais bien le faire, de manière sincère, plus longtemps. Je relevai la tête, la regardai timidement et me mordis la lèvre inférieure avant de reprendre, à voix basse. Je ne te jugerai pas mais je veux savoir: est-ce que la drogue est une habitude chez toi? Est-ce que le sexe est un passe-temps? Est-ce que je suis l'objet de ce passe-temps pour ce soir ou est ce que c'est plus... sérieux entre nous? Je ne cessais de me mordre la lèvre inférieure, redoutant sa réponse, redoutant ce que j'allais apprendre d'elle et surtout de nous, parce que oui, je pensais à un possible "nous". Je veux savoir ça, parce que j'ai envie que cette soirée ne se termine pas à la fin de ce gala. J'ai envie de t'inviter chez moi à boire un verre, mais je ne veux pas que ce soit le dernier verre que nous prendrons ensemble, tu vois? Je tentai alors un difficile petit sourire en coin. Je le voulais séducteur et touchant mais je doutais qu'il le soit. Il devait sans doute être étrange et malsain, exprimant de mauvaises intentions à mon invitation chez moi. Et si elle n'appréciait pas cette déclaration, cette invitation, et quittait le gala, seule? Ce serait alors une soirée ratée.
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Joyce L. Clayton
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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeJeu 21 Mai - 20:00


James & Joyce

«C'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup.»

Je ne cessai de cogiter. Et si je m'étais trompée sur James ? Est-ce qu'un mec totalement étranger à mon monde, à mon univers pourrait vraiment être à la hauteur ? Si je décidai de me mettre en couple, et de construire quelque chose de stable, ce qui n'est pas encore décidé soyons clair, il fallait que je trouve un homme capable de penser vite, d'anticiper les questions des journalistes et de faire face aux jalousies ou autre critiques virulentes. Je n'avais pas besoin de quelqu'un que je devais traîner comme un boulet à mon pied. Et j'avais espéré que James puisse être cet homme là, qu'il relèverait le défi haut la main. Et oui, je me mentais à moi même depuis le début de la soirée, c'était maintenant plus clair dans mon esprit. C'était bel et bien un test au résultat qui m'importait que je faisais passer à James. Oui, il était tout à fait mon genre physiquement, c'est indéniable. Mais je vois plus en lui. Ou du moins, c'est ce que je croyais. J'avais fondé trop d'espoirs, inconsciemment, en cette soirée. Il m'intriguait, son aura dégageait tellement plus que ce que sa belle gueule laissait paraître. Notre rencontre à la bibliothèque n'avait pas été aussi anodine que ce qui me semblait. Je sentais que James pouvait offrir plus, et que je serais peut être celle avec qui il partagerait un bout de vie, et j'avais presque hâte que ce soit le cas. J'avais envie de le découvrir, d'en apprendre plus. Et je m'étais laissé avoir par ma curiosité.
Je tombais donc de haut en voyant cette absence de réaction. J'avais, une fois de plus, dû me défendre toute seule, et honnêtement, cela commençait à me porter sur les nerfs. Le monde de la mode, du mannequinat, ce n'est pas de tout repos. Je le sais très bien. Je rentre toujours de ces soirées épuisée d'avoir fait semblant. Semblant d'être heureuse d'être là, d'apprécier sincèrement les gens qui m'entouraient. Et ce soir, je n'avais eu cette impression que lorsque je m'adressai à d'autres personnes que James. Mauvais signe.
Et sa réponse n'arrangea en rien l'état de mes nerfs. J'avais cru, après ce regard qu'il venait de me donner, qu'il présenterait des excuses. Sauf que ce n'était visiblement pas le cas.
Et franchement, ses paroles n'étaient pas vraiment réconfortantes et me faisaient encore plus douter, et me rendre compte que je m'étais imaginé trop de choses. Parce que oui, pour moi ça importait que je sois la première. Je n'avais pas réalisé que je voulais lui montrer mon monde parce que je voulais qu'il m'apprécie pour ce que j'étais. Et je n'avais jamais voulu montrer ça à un homme avant lui. Mais il était hors de question que je le lui dise. Et surtout passer après cette grognasse de Marie … Bref, j'éludai donc cette question et me concentrai sur la suite.
Mais je ne pus m'empêcher de lui répondre et de l'envoyer sur les roses, froidement. « James, c'est un jeu entre nous. Mais tu le joues mal. C'est bien beau de me faire passer pour ta petite-amie devant ton ex, mais il aurait fallut que tu agisses comme tel. Et non pas comme un lâche qui me regarde me faire insulter. Et ce ne sont pas ses stupides articles qui me font peur. J'en lis des tas tous les jours, concernant ma vie, ma vie que personne ne connaît. Mais toi, si tu as peur, c'est ton problème. Pas le mien, alors je n'en ai rien à faire de son article, vraiment. »
Et une fois de plus, rien qu'à le regarder, je vis qu'il était sur le point d'abandonner. Il ne voulait pas découvrir mon monde, pas vraiment. Il le connaissait assez visiblement. Je ne voulais pas savoir ce qui le motivait à être là, dans ce cas là. Je ne voulais pas qu'il soit encore un de ces mecs à vouloir qu'une chose, et à faire semblant, une fois de plus. Pas lui. J'éloignai donc toute idée de mon esprit. Mais James me surprit. Il me prit la main. Je ne m'y attendais, pas maintenant alors que je croyais qu'il était à deux doigts de tout lâcher et de partir. Je dus me mordre l'intérieur des joues pour ne  laisser transparaître aucune réaction lorsqu'il se mit à caresser tendrement ma main. J'aurais aimé qu'il ai ce geste pour tant de raisons, et non pas celle à laquelle je pensais à ce moment précis. J'espérai qu'il était différent. Je me l'avouai enfin. Mais sa question réanima ma colère qui avait commencé à s’apaiser, sans même que je m'en aperçoive, lorsqu'il m'avait pris la main.
Et pour la première fois depuis la soirée, je faisais transparaître un peu plus ma colère en lui répondant. « Et toi, t'es un mauvais coup ? »  Je récupérai vivement ma main, pris ma coupe de champagne et l'avalai dans son intégralité. Non mais de quel droit il me jugeait comme ça ? Ses questions sur la drogue et le sexe me répugnaient. Alors comme ça, l'avis de son ex lui importait vraiment, et il croyait ce qu'elle racontait. Certes, elle n'avait pas tout à fait tort. Oui, le sexe était amusant, et je profitais de ma célébrité et de mon physique avantageux pour ramener les hommes qui m'intéressaient chez moi. Mais je voulais autre chose avec lui, même si je ne l'avais compris que tard dans la soirée. Et quant à la drogue … On passe toutes par là, et il ne fallait pas me faire croire qu'il n'y avait jamais touché. Mais je ne comptais pas répondre à ces questions  « Pourquoi t'es venu ? Pour coucher avec moi non ? Alors qu'est ce que ça peut te faire que ce soit juste pour un soir ? » Puis je me levai, reposai la coupe de champagne sur la table  sèchement, et le regardai droit dans les yeux, avec un air de défi « Alors, qu'est ce que t'attends ? On va le boire ce dernier verre à ton appart ? »  

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James D. Ward
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James D. Ward

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MessageSujet: Re: Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James   Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James Icon_minitimeVen 22 Mai - 12:57

Nous n'étions pas encore ensemble que Joyce et moi étions en train de vivre notre première dispute de couple. Au moment même où mon cerveau avait collé le visage de Marie à la voix que j'avais entendu, j'avais immédiatement su que les choses n'allaient plus aussi bien se dérouler. Le début de la soirée avait été parfait, les sourires et regards échangés avec la brune, les contacts physiques et le baiser, ce baiser incroyable, ce baiser à la saveur amer puisqu'il avait en quelque sorte marqué un tournant. J'aurais préféré embrasser Joyce dans d'autres circonstances et également en être l'initiateur, pas celui qui le subit. J'aurais aimé que ce baiser ne soit pas une façon de marquer un territoire. J'aurais aimé qu'il se déroule dans un coin discret de la salle, qu'il soit plus sincère, plus tendre, même si c'était un buzz parfait pour Joyce et qu'il avait tout de même était très agréable. Joyce et moi n'avions pas la même conception des choses visiblement et là était le problème. Le gros problème, celui qui allait peut-être mettre un terme à notre relation embryonnaire. Quand un article au vitriol de Marie m'effrayait, il ne dérangeait aucunement Joyce, quand je préférais l'esquive, Joyce préférait la confrontation, même violente. Nous étions clairement différents et cette différence, Joyce ne semblait pas l'aimer. Enfin non, ce n'était pas notre différence qu'elle n'aimait pas, c'était plutôt le fait que je ne corresponde pas à la conception du cavalier parfait qu'elle se faisait qui la dérangeait. En effet, en me remettant en question, j'aurais pu être ce preux chevalier, sur mon cheval blanc imaginaire, dans mon armure scintillante tout aussi imaginaire, à défendre bec et ongle Joyce contre les agressions de Marie, mais ce n'était pas ce que j'avais fait et il était trop tard pour le faire, ce serait plus ridicule qu'autre chose de retourner vers Marie et lui dire ce que je n'avais pas dis quelques minutes plus tôt. Lâche. C'était le mot que Joyce utilisa pour me qualifier et il m'était difficile de la contredire sur ce coup là. Les lèvres pincées, je lâchai un soupir par le nez, les sourcils légèrement froncés. La jolie brune me filait entre les doigts et je n'avais pas la répartie suffisante pour la retenir.

J'avais été un brin maladroit en évoquant la drogue et le sexe après que Marie en ait parlé. La main que Joyce retira et la coupe de champagne vite vidée le confirmèrent assez rapidement. Il était clair qu'il ne me restait plus que quelques minutes avant que la brune ne quitte le gala pour rentrer chez elle. A ma question déplacée de savoir si le sexe sans lendemain et la drogue faisaient partie de son quotidien, j'eus comme unique réponse une question assez épicée sur un ton sec et froid. Le moment était mal choisi mais un petit sourire pris place sur mon visage tendu. J'aimais vraiment la personnalité de Joyce, sa façon de ne jamais se laisser marcher sur les pieds. Cette question là, bien qu'intime et un peu gênante, je ne comptais pas l'éviter. J'affichai alors une petite moue tout en haussant les épaules. Je ne vais pas te dire que je suis le meilleur qui soit. Si Marie pense vraiment que je suis un mauvais coup, alors soit, c'est son droit le plus personnel. Ce n'est pas à moi de juger mes compétences dans ce domaine là, je n'ai pas cette prétention. Nouveau sourire. J'étais déterminé à montrer à Joyce que je n'avais rien à lui cacher et que je n'étais pas complètement déstabilisé par son comportement agressif. J'avais tout de même pris soin de ne pas dire qu'elle jugera par elle-même. Il m'arrivait d'être stupide, mais à ce point, c'était tout de même très rare. Mon sourire s'effaça très vite lorsque je réalisai qu'elle pensait que je n'étais là que pour la mettre dans mon lit en fin de soirée. Je n'avais pas vu ce coup là arriver. Je pensais mes intentions claires mais visiblement, mes actes et/ou paroles n'avaient pas été suffisamment précis et avaient laissé une liberté d'interprétation bien trop grande. Elle enchaina les questions, me laissant totalement abasourdi par le quiproquo qu'il y avait eu. Là, pour le coup, j'étais déstabilisé. J'avais l'impression d'être au bord d'une falaise et d'être poussé par la brune. Pour ne pas mourir je devais me raccrocher à quelque chose et c'est ce que je fis alors qu'elle se levait et me défiait.

Ma main droite avait instinctivement rejoint sa main gauche, mes doigts s'entrelaçant avec les siens, comme si je voulais la garder près de moi. "Comme si"... Il n'y avait pas de "comme si", je voulais vraiment la garder près de moi, c'était le but. Cette fois ci, ce fut moi qui menai la marche, je l'amenais vers la sortie mais ce n'était pas du tout pour l'amener chez moi prendre ce fameux dernier verre. La soirée était loin d'être finie pour moi, ce gala, je voulais encore en profiter avec Joyce. Je ne voulais pas rentrer et d'ailleurs, nous ne passâmes même pas par le vestiaire pour récupérer les manteaux. Non, je l'amenai directement sur le parvis du vaste bâtiment et enlevai ma veste de costume pour la lui mettre sur les épaules. Le climat nocturne n'était pas encore à la douceur, il manquait quelques mois encore avant de pouvoir sortir la nuit en tenues plus courtes. Nos respirations formaient de petits nuages blancs et je me concentrais pour ne pas trembler sous les yeux de Joyce. J'espérais par ailleurs que ma veste était suffisante pour qu'elle n'ait pas trop froid. Aucun journaliste ici, deux ou trois membre du staff en train de fumer mais sinon rien qu'elle et moi dans notre coin. Tu me prêtes des intentions qui ne sont pas les miennes Joyce. Je ne cherche pas à te plaire pour simplement te ramener chez moi pour coucher avec toi. Si je cherche à te plaire, c'est parce que... tu me plais... énormément... pour bien d'autres raison que le sexe. Donc si je suis venu c'est pour toi, te séduire et découvrir une partie de ta vie et rien de plus, aucune autre intention que celles-ci. La déclaration était bien plus explicite cette fois ci et plus claire également selon moi. Plus que soulagé, j'étais anxieux, anxieux de découvrir la réaction de Joyce. Je doutais que la demoiselle soit apaisée par mes belles paroles, je m'attendais à une nouvelle pique de sa part. Je comprendrais si tu coupais les ponts après ce que je viens de te révéler mais... personnellement je souhaiterais que tu ne le fasses pas. J'aimerais que ce gala se poursuive en ta compagnie. Ensuite, tu es la bienvenue chez moi si tu le souhaites, ou bien je peux te raccompagner chez toi, c'est comme tu voudras. Je n'ai pas spécialement envie de coucher avec toi ce soir Joyce, ce n'est pas mon objectif, je t'assure. Sa bouche, d'un rouge toujours aussi intense, me donnait envie de clore ma phrase sur un baiser de cinéma, cependant, la réalité était que je craignais de me prendre un vent d'anthologie qui resterait dans les annales des râteaux de l'Histoire. Je me contentai donc de garder sa main, qu'elle n'avait pas encore retirée, dans la mienne, en la fixant droit dans les yeux.
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Quand on regarde quelqu'un, on n'en voit que la moitié. Joyce & James

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